Je méconnais les règles de la physique médiatique, mais assurément elles existent. Comment expliquer sinon, que certaines nouvelles pèsent des tonnes et que d’autres pèsent moins qu’une plume ? Pourquoi par exemple, un tel engouement des rédactions sur « la crise des lasagnes de cheval » et à peine un bruissement d’ailes sur le dossier du chlordécone ? Le trébuchet médiatique est terriblement injuste.
« Chlordé… quoi ? », me direz vous ? Chlordécone. Une molécule contenue dans le pesticide pulvérisé sur les plants de banane en Guadeloupe et Martinique des années durant, empoisonnant ainsi la terre de ces îles. il s’agit de l’un des plus grands scandales environnementaux de ces dernières années, qui malgré les efforts inlassables des lanceurs d’alerte, n’a pas encore entraîné une réponse forte de la part des pouvoirs publics.
Résumons. Le chlordécone appartient aux tout premiers insecticides mis sur le marché, comme le DDT ou le lindane. Très vite, leur nocivité est avérée. En 1976, les Etats-Unis interdisent le chlordécone, et dès 1979 l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare le pesticide « possiblement cancérogène pour l’homme et perturbateur endocrinien ».
Liberté de polluer pour les Békés
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PS : la titraille est de la rédaction