Thiès. Alassane Bâ, revèle Walf, avoue ignorer jusqu'ici ce qui s'est réellement déroulé la nuit du 24 mai 2010. Il est le voisin et le familier des parents de la petite S. K., 10 ans, depuis des années. « On s'apprêtait à prendre le dîner quand je me suis rendue compte que ma petite fille était absente de la maison. Ses sœurs m'ont dit que c'est Alassane qui l'avait envoyée lui chercher de l'eau. » Un temps. Soucieuse, la maternelle se rend alors chez Bâ, trouve porte close, fait le tour de la bâtisse... et tombe sur ceci : sa fille déculottée, couchée sur le lit et Alassane se tenant debout, le pantalon tombé. « J'ai crié son nom pour lui demander qu'est-ce qu'il a fait à mon enfant. Car j'avais remarqué qu'il avait même éjaculé sur le sexe de la petite ! » La grande soeur court chercher un témoin : le père. Comme abruti, Alassane ne savait que dire : « C'est une erreur. Je ne l'ai pas fait exprès. » (sic) Le gynécologue fut formel : il y avait bien eu « jonction sexuelle ». Au tribunal, sans nier le moins du monde, le pédophile demanda tout simplement pardon... sans omettre de solliciter la clémence des juges. « Je demande pardon, car c'était une erreur ». Une erreur qui n'aurait su, selon lui, s'expliquer autrement que par une bien commode crise d'épilepsie... « Je ne me rappelle plus bien ce qui s'était réellement passé ce jour-là. Il m'est arrivé une fois d'être resté près de 5 à 6 jours dans le même état. Et ce sont les gens qui me racontent ce que j'ai fait entretemps. »
Pour le parquet : « Il était bien animé par l'intention de violer la fillette. D'ailleurs, il l'a caressé à des fins sexuelles. Maintenant, s'il déclare ne pas avoir souvenance de ce qui s'est passé, il ne dit pas la vérité. (...) Certes, la partie civile a confirmé sa maladie. Mais est ce que cette maladie enlève à ces faits leur caractère pénal ? Je ne le pense pas. Car, les crises d'épilepsie sont passagères. »
10 ans ferme.