Grâce un plan com' bien rôdé le lieutenant Romuald Letondot, rendu célèbre par sa prestation dans la vidéo ci-dessus, se fait passer pour une victime. Ne vous laissez pas flouer par la prétendue sanction de l'armée française à son encontre. Letondot n'a pas du tout dérogé à la règle du mépris colonial. 50 ans après les fameuses décolonisations, l'armée togolaise reste une armée coloniale. Les bidasses togolais qui violent les droits les plus élémentaires de leurs concitoyens sont formés par des coopérants français. Letondot marche sur les pas de ses prédécesseurs. Le plus illustre d'entre eux s'appelle Georges Maîtrier. Chef d'escadron de son état, il était envoyé au Togo comme conseiller auprès de la gendarmerie togolaise dans le cade de la coopération en 1961. Il était encore là deux ans plus tard quand le premier président du Togo, le nationaliste Sylvanus Olympio fut fauché par l'armée.
Avant le Togo, il avait déjà sévi au Cameroun. C'est lui qui a tissé la toile dans laquelle est tombé assassiné le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobé, le légendaire chef de l'UPC. Pierre Péan dans son livre, L'Homme de l'ombre le crédite de l'extermination de quelques 40 000 bamiléké.
Oui, le Lieutenant Romuald Letondot avait d'illustres prédécesseurs. "Tu sais qui je suis ?" avait-il menacé le journaliste togolais. Oui, mon colonel ! maintenant on sait. À demain pour le contre-enquête qui montre que Letondot n'était pas sur les lieux de l'évenement par hasard.
Texte - Théau Mbemba vidéo - Noël Kokou Tadegnon