Né en 1935 à Tunis ; doyen de la fac de Droit d'Aix en Provence (à 35 ans) ; conseiller de Giscard de 1978 à 1981 ; dirigeant du groupe de presse du Dauphiné libéré ; auteur d'une vingtaine d'ouvrages (dont Un amour de Love, cinq ans avec mon yorkshire préféré)… De 1981 à 1993, il préside la fondation du peintre Vasarely (à qui on doit le logo Renault). Puis réorchestre la constitution du Congo-Brazza. Jacques Vergès le présente, en 1992, à Eyadéma père. Jusqu'à la mort du Vieux Baobab, la France couvrira les tripatouillages de ce juriste de haut vol (pardon). Omnipotent et omniprésent, il mène grand train, lifte les constitutions, conseille, se fait consulter, déplace les pions.
En 2002, dans l'affaire de la Fondation Vasarely, il est condamné à 2 ans ferme à Aix (détournement de 450 000 euros). En 2004, la Cour de cassation annule sa peine. En 2003, la justice lui reproche l'ouverture d'un compte bancaire au Luxembourg, crédité de 1,2 million d'euros (honoraires du « conseiller présidentiel » selon ses avocats). En 2005, la santé du Vieux Baobab ressemble aux comptes du Togo… Le dauphin désigné par le clan est son fils de 39 ans, Faure « Fraude » Gnassingbé. Selon la Constitution, c'est le président de l'Assemblée nationale, Fambaré Natchaba, qui est chargé de l'intérim, en attendant une élection. Le 5 février 2005, à Paris, Debbasch et Natchaba prennent le même avion pour Lomé. Durant le vol, le président togolais meurt. L'armée confie les rênes du pouvoir à « Fraude ». Et ferme les frontières. Avion dérouté sur Cotonou. Le lendemain, Lomé affrète un avion pour ramener Debbasch. Natchaba reste au Bénin. Empêché de voler (ce qui prouve qu'il n'était pas fait pour la fonction…). Debbasch « traduit » en termes constitutionnels : l'intérim est abrogé et le chef de l'Etat nouvellement nommé est chargé d'assurer sa fonction « pendant la durée du mandat de son prédécesseur qui reste à courir ». Autrement dit : jusqu'en 2008.
Depuis, les Togolaids l'accusent de : percevoir des millions (18 ?) de FCFA mensuels ; la liquidation de l'Office Togolais des Phosphates, et de l'IFG, où des milliards des contribuables sont partis en fumée… D'autres, moins informés, se demandent combien coûte au Trésor public le site REPUBLICOFTOGO, et si, derrière cette opération, on ne retrouverait pas, une fois encore , Debabasch et ses 40 voleurs !
Texte - Le Gri-Gri International Dessin - Mil'Pat