Communiqué des Souverainistes
Le campus de l’Université Omar Bongo (U.O.B.) de Libreville est transformé en camp militaire depuis le lundi 17 mars 2014. Victimes de violences physiques, de pillages, de tentatives de viols, les étudiants ont du déserter leurs résidences.
En réponse aux revendications récurrentes de non-paiement de bourses à tous les ayants-droits, le Gouvernement a dépêché environ cinq (500) agents des “Forces de défense de 2ème catégorie“ pour “faire le ménage“ à l’U.O.B., après que Monsieur le Recteur de cette université en ait levé les franchises.
L’enveloppe budgétaire mensuelle pour les sept mille (7.000) étudiants concernés est estimée à six cent dix millions (610.000.000) de francs Cfa, rien de bien comparable avec les dépenses somptuaires et inutiles de quelques milliards de francs Cfa engagées dernièrement pour le 46ème anniversaire du parti au pouvoir, le PDG, et celles qui le seront très prochainement avec la tenue de la deuxième édition du Carnaval de Libreville. Le non paiement de cette allocation n’est donc que l’expression du mépris par les gouvernants actuels vis à vis d’un droit pour une catégorie de nos jeunes compatriotes. A moins que cela ne confirme la crise financière très grave que traverse le Gabon du fait de la gestion calamiteuse de ses finances publiques.
Nous,Souverainistes, condamnons avec la plus grande fermeté toutes les violences consécutives à la levée par le Recteur de l’U.O.B. des franchises universitaires ayant permis l’entrée dans le campus des Forces de défense de 2ème catégorie et exigeons leur retrait sans délai. Nous exigeons également le paiement immédiat dans leur intégralité de toutes les bourses.
Nous, Souverainistes, appelons les autorités au règlement durable de l’ensemble des problèmes qui minent le fonctionnement de cette honorable institution déterminante pour l’avenir de notre jeunesse et le développement de notre pays.
Nous,Souverainistes, ne serons jamais complice d’un tel état de fait et interpellons en conséquence les gabonaises et les gabonais, notamment les parents d’élèves et des étudiants, sur cette situation préoccupante et prenons à témoin la Communauté nationale et internationale sur les conséquences éducatives, sociales et politiques de ces évènements dont Ali Bongo et sont gouvernement sont les seuls comptables.
Fait à Libreville, le 25 mars 2014
Pour les Souverainistes