Charles Blé Goudé, figure du régime ivoirien déchu, s'est dit "prêt" à comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI) sur la crise meurtrière de 2010-2011 et a assuré n'avoir rien à se reprocher, dans une interview ce jour à l'AFP. Best of.
(...) "Première rencontre avec un journaliste depuis qu'il a quitté la Côte d'Ivoire en avril 2011, le leader des "Jeunes patriotes" pro-Gbagbo a donné rendez-vous lundi (25 juin 2012, ndlr), après de multiples conversations téléphoniques et une série d'intermédiaires, quelque part près de la frontière entre Togo et Bénin."
"Je ne suis pas un partisan des armes, je n'ai jamais entretenu une seule milice. Si pour avoir organisé des marches de protestation, la CPI veut bien m'inviter, je n'ai aucun problème à comparaître devant la CPI".
"La plupart des pro-Gbagbo sont soit en prison, soit en exil, soit pourchassés (...). Il faut annuler les mandats d'arrêt et les poursuites contre les cadres pro-Gbagbo", "libérer les prisonniers, dégeler les comptes" bancaires bloqués et "cesser les arrestations spectaculaires et publicitaires".
Pour que "la réconciliation s'engage effectivement", il propose une rencontre avec le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) ivoirienne, l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny. Un tête-à-tête "en Afrique du Sud", pays qui a donné un "exemple de réconciliation" après l'apartheid.
Photo - dr Texte - AFP (remastérisé)