La fête de la jeunesse, qui se fête au Cameroun, vient de s'achever. Mais le message à la nation, ou plutôt à la jeunesse, que débite Popol chaque année à cette date est encore, lui, tout chaud dans les esprits : un ramassis de promesses à la sauce j't'emmerde. Et puis quoi ? Direz-vous. On s'en tape, parce que dans le genre, ç'est quand même le trentième, tout rond-tout rond, qu'il nous pond. Ben, oui ! Le temps, ça passe, hein... Vite fait, bien fait. Ca te mûrit les uns et te rassis les autres. Ainsi va-va la vie-vie. Vécue mal par les jeunes pressés de vieillir et les vieux inquiets de vieillir. Y a qu'à voir comment répondent les premiers quand on les traite de blanc-bec, et les seconds quand on les appelle papy.
Il doit justement en avoir marre de se voir appeler grand-père, le Popol. Sans avoir besoin d'une loupe, on le voit déridé de 20 ans, là. Tourmenté, en plus, par sa carcasse qui n'obéit plus à rien, pas même aux rares velléités émises par son esprit et dont il sut se satisfaire tout au long de son règne, il s'est laissé choir dans les bras d'un charcutier du visage. Et aujourd'hui, avec sa nouvelle tête liftée, il chasse, pense-t-il, ses années en trop et se redonne une bobine d'un mec de 50 ans à peine. Lui qui avoisine les 90. Et hop ! 40 ans de moins en deux temps trois coups de bistouris !
Ça donne ce que vous avez ci-dessous. Un Popol plus beau que jamais, rayonnant du haut de ses 43 ?... Pardon... 83 ?... Non, 87… euh… enfin, bref… rayonnant du haut de son lourd fagot de balais, et qui vous laisse vous morfondre dans vos sempiternelles querelles autour son âge.