Le vrai président élu par les Gabonais André Mba Obame, avec son gouvernement
Le réalisateur du film La Françafrique et les programmateurs de France Télévision qui ont décidé de sa diffusion en novembre dernier imaginaient-ils que les Africains francophones allaient en tirer autant d'enseignements, de conclusions et de profits ? Ceux de la diaspora s'étonnent de découvrir combien les continentaux étaient innocents ou presque des pratiques de cette Françafrique, ses réseaux, ses crimes de masse, ses disparitions inexpliquées, ses barbouzeries, son personnel médiatique, ses hauts lieux, ses captations frauduleuses, ses tarifs miniers, pétroliers, sa monnaie de singe, ses pratiques bilatérales (je te finance, tu m'élis)... En épisodes de 20 minutes, les internautes relaient par milliers ce nouveau film culte ! Chaque jour ou presque la Radio télévision ivoirienne (RTI) le propose à son public. À chacune de ses sorties publiques, Charles Blé Goudé le cite en appui de ses démonstrations. Comme si le président Laurent Gbagbo y avait trouvé, sans même chercher, de quoi achever de légitimer sa victoire électorale et sa dimension panafricaine lorsqu'il s'oppose à la France et à son candidat !
Dès la mise en circulation de la bande-annonce de La Françafrique , on put voir trois officiels français, à visage découvert, avouant que le résultat de la dernière élection présidentielle gabonaise avait été "inversé"... sous-entendu à l'instigation ou avec l'aval de la Gaule. Un des trois messieurs pas propres, Michel de Bonnecorse, très XXème siècle, osa évoquer par la suite un montage spécieux... ben voyons ! A l'instar de Nicolas Sarkozy, dit la Moitié de Carla Bruni, ces gens méprisent tellement les Nègres qu'ils n'imaginent même pas que ceux-ci puissent s'en rendre compte. Sûr de réussir son petit coup d'État médiatico-politique ivoirien en trois jours, à l'ancienne et à l'abri des regards, le président français semble lui découvrir que les Nègres d'Afrique ont, eux aussi, des i-phones et des black berries qui informent et contre-informent en temps réel. Tout comme les Gabonais, les Ivoiriens surent très vite qu'on essayait de les priver de leur victoire. C'est pas difficile : la France soutient les tricheurs. Faure "Fraude" Gnassingbé au Togo (fils de son père, et roi des urnes bourrées et portées par des soldats, soutien de Ouattara). Blaise "Serial Killer" Compaoré (le Mobutu de Thomas Sankara, 23 ans de règne et un score à la dernière présidentielle qui ressemble à un taux departicipation : 83%, et soutien de Ouattara). Sans oublier "Bac moins 3" Ben Ali en Tunisie... Les Gabonais en 2009 se sont battus pour récupérer leur victoire, celle de André Mba Obame. Les hommes du Mollah'Son les ont réprimés, blessés et tués. Sans que la France, ses médias et son opinion publique ne s'en émeuvent. Les Gabonais ont donc raison d'exiger de Sarkozy qu'il ait pour leur Conseil constitutionnel, celui qui a mis en place Bongo le perdant, le même mépris que celui qu'il a pour son homologue ivoirien, qui a proclamé la victoire de Gbagbo le gagnant. Il est nécessaire aujourd'hui, vital même de pousser l'omniprésente ancienne puissance coloniale jusque dans ses retranchements les plus contradictoires. Profiter de la moindre de ses failles et de ses plaies et y instiller le chimio-thérapeutique poison de la vérité. Car la Françafrique est un cancer. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Pour commencer.
C'était un secret de polichinelle : le fils du Mollah Omar Bongo, Ali le Mollah'Son n'est donc pas, n'est donc plus le président élu par les Gabonais. Aussi, ce jour, André Mba Obame, le vrai président élu par les Gabonais, comme Laurent Gbagbo est le vrai président élu par les Ivoiriens, a-t-il annoncé officiellement la constitution et la composition du nouveau gouvernement légitime.
1. Premier ministre, chef du Gouvernement : Dr Raphaël BANDEGA-LENDOYE
2. Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération : Bruno Ben MOUBAMBA
3. Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation : Professeur John NAMBO