C'est rapporté conjointement par France TV et le site Romandie.com, les deux étant nourris aux seins voluptueux de l'AFP. Des militaires maliens "en colère ont tiré mercredi des coups de feu à Bamako et ont investi l'Office de la radio-télévision malienne (ORTM)." Ils en auraient marre de la situation "dans le Nord du pays", en proie à une rébellion Touareg (n'est-ce pas que ça rappelle la RDC, la Côte d'Ivoire...). La foule autour de ces hommes en armes tirant en l'air était en panique. "Les militaires qui ont investi l'ORTM qu'ils occupaient à 16H30 GMT, sont des jeunes agissant à visage découvert. Ils ont tiré en l'air dans les bâtiments du siège, situé au centre de Bamako, et ont fait sortir tout le personnel." Un peu plus tôt dans la journée, dans une ville garnison proche de Bamako, à Kati, des soldats déjà avaient manifesté leur mécontentement en tirant en l'air. Le motif de leur courroux : ils ne disposent pas d'un armement adapté pour aller combattre la rébellion dans le Nord... "Le ministre de la Défense est venu ce matin à Kati, mais il ne nous a pas convaincus." a déclaré à l'AFP un caporal. Le même a dit que "les soldats ne voulaient pas le départ du président de la République, Amadou Toumani Touré. C'est notre président, mais il faut qu'il règle les choses."
Rappelons que le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques du MNLA (rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad) et, dit-on, d'autres rebelles, qui auraient combattu pour Kadhafi et déjà pris plusieurs villes du nord du pays. Un groupe armé touareg "défenseur de l'islam", Ançar Dine, affirme contrôler au nord-est du pays trois villes, Tinzawaten, Tessalit et Aguelhok. Selon le gouvernement malien, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) soutiendrait et collaborerait avec le MNLA.
Photo - dr Texte - J.O.