LA RECONCILIATION EST-ELLE POSSIBLE EN COTE D’IVOIRE ?
La question est simple en apparence, mais en réalité elle est aussi simple que sa réponse. Non, la Réconciliation n’est pas possible en Côte d’Ivoire. Et nous faisons tous semblant de croire et de laisser accroire au bon peuple et à la sacrosainte communauté internationale, que les conditions sont réunies pour que les Ivoiriens de Nord se précipitent dans les bras de ceux du Sud pour leur administrer des bisous sonores du jour au lendemain.
Je subodorais chez les politiciens Ivoiriens d’aujourd’hui quelques hypocrisies enfouies au tréfonds de leurs discours, de tous les discours, de Gauche comme de Droite, sans compter ceux du RDR, parti au pouvoir qui ignore que ses fondateurs l’avaient situé au Centre. Les militants du RDR savent-ils seulement ce qu’est le Centrisme et le Libéralisme qui en est le corollaire ? Vaste programme ! Mais revenons à notre impossible Réconciliation et à ses raisons profondes. La Réconciliation est un sujet trop important, trop sensible, pour être une question de « communication », de « propagande » et une occasion pour des intellectuels et universitaires en mal de rhétoriques qui se sont fourvoyés en politique. Tout le monde parle de Réconciliation à tout bout de champ parce que cela fait « politiquement correct » mais à l’évidence personne n’y croit vraiment. Mais il y a pire : personne ne souhaite l’avènement de cette réconciliation et pour cause ; l’opposition, où fourmillent aujourd’hui des miasmes dans un bouillon de culture à l’exception de deux groupes significatifs dont principalement le FPI, n’a aucune confiance dans le régime de Mr Ouattara et associés de seconde zone. Le FPI et le FPI seul, sent une arnaque bien ficelée par la Communauté Internationale sur fond d’Elections Présidentielles en 2015. Le FPI qui a de solides et visibles raisons de ne pas tomber dans le grossier piège que leur tend Mr Ouattara, feint de s’ouvrir au dialogue avec le gouvernement, pour ne pas porter le bonnet d’âne dans cette compétition qui ressemble à une course de fond sur peaux de bananes avec un arbitre injuste et fondamentalement partial et qui n’est autre que Mr Ban Ki Moon lui-même, Missi-Dominici de Mr Barack Obama et de « MR EUROPE » qui n’est pas un personnage nouveau dans notre affaire.
Qui pourrait en vouloir au FPI d’adopter une attitude de refus vis-à-vis des facéties de Mr Ouattara et des valses hésitations de Mr Bédié son complice ? Apres avoir tout essayé pour se rendre agréable et utile à la cause nationale en multipliant les propositions de sortie de crise et les visites à des ministres ou ancien premier ministre qui ne représentent rien et qui n’ont aucun pouvoir de décision chez Ouattara, Pascal Affi N’Guessan a fini par se rendre à l’évidence : ses interlocuteurs ont un autre agenda. Sinon certains propos ne sortiraient jamais de leurs bouches comme par exemple des éléments de langage distribués sous le manteau dans le marigot Houphouetiste. Tenez-vous bien : au dernier congrès du PDCI organisé les 3,4 et 5 octobre 2013 au palais des sports de Treichville, Henry Konan Bédié soi-même déclare à l’ouverture de l’auguste assemblée que le FPI est un parti Nazi et Laurent Gbagbo Hitler en personne, alors même que ce parti ainsi vilipendé y avait délégué son président par intérim Mr Sylvain Miaka Ouretto. Personne n’a d’ailleurs compris les raisons pour lesquelles le président, même intérimaire de FPI n’a pas claqué la porte de ce congrès où l’outrance le disputait au mauvais gout et à l’agressivité gratuite. Ne me dites pas que Henri Konan Bédié n’a pas fait exprès et que sa langue a fourché parce qu’il est entouré de philosophes de haut niveau. Oui il est vrai que la dernière fois que sa langue a fourché il parlait d’Ivoirité et nous savons tous où cela nous a conduits. Mr Nyamké Koffi – Finkelkrault où êtes-vous cette fois ? Ce matin même 12 Avril 2014 une radio internationale rapportait les propos tenus par Mr Ally Coulibaly au cours d’une conférence de presse, selon lesquels entre autres âneries l’ancien « serveur de Thé » de la galaxie Ouattara, reprenait les mêmes idées que son nouveau maitre Henri Konan Bédié, en y ajoutant une montagne de bêtises pour corser son persiflage ciblé et pour faire « intellectuel raffiné ». « Vous nous reprochez constamment de vous appliquer une justice des vainqueurs après notre victoire. Est-ce que vous ignorez qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale c’est une justice des vainqueurs qui a été appliquée aux Nazi par les alliés ? ». Je suppose que le ministrillon Ally Coulibaly voulait faire allusion au jugement de Nuremberg. Les alliés apprécieront. Les juifs aussi. Mais chacun de nous sait qu’Ally Coulibaly n’est rien. Qu’il est d’une inculture affligeante et qu’il ne trouve son compte que dans le zèle et l’obséquiosité. Avec des amis comme Ally Coulibaly Alassane Dramane Ouattara n’a pas besoin d’ennemis. Mais reconnaissons au passage que si le président par intérim du FPI Mr Sylvain Miaka Ouretto avait eu la réaction adéquate après la bourde de Henry Konan Bédié au congrès du PDCI-RDA, Ally Coulibaly ne se serait surement pas permis sa calembredaine.
Ceci dit, le problème de la réconciliation reste entier. Tout le monde ment à tout le monde. L’hypocrisie est devenue le sport national. La confiance on le sait a été brisée totalement par l’élection de 2010 qui était censée régler tous les problèmes du pays et on n’oublie pas les attaques répétées contre le pouvoir Gbagbo par Alassane Dramane Ouattara et son bras armé Guillaume Kigbafory Soro. L’armée Française, ses hélicoptères et Nicolas Sarkozy ont lâché des bombes ramenés nuitamment et à la va vite d’Afghanistan sur la résidence officielle du chef de l’Etat Laurent Gbagbo et pas seulement. Les Ivoiriens sont morts par dizaines de milliers là où l’armée nationale n’était pas présente, ni même aucun milicien pro-Gbagbo. L’armée de l’ombre de Ouattara a tué d’Odienné à Bouaké, de Touba à Lakota, de Bouna à Adzopé, de Man a à San-Pedro, puis les sofas ont mis Abidjan sous coupe réglée avec l’aide de l’Onuci, de Licorne et massacré des milliers de pauvres innocents. Aujourd’hui même 12 avril 2014 le haut-parleur de Ouattara et des tueurs RFI incitait les Ivoiriens à voir sur le net un court-métrage intitulé « une minute de silence ». A ce propos, je me suis posé deux questions : pourquoi RFI deviendrait-elle subitement si généreuse à notre égard ? Et pourquoi devrais-je prendre sur mon temps pour visionner un film qui relate des tueries que j’ai vécues en direct et auxquelles ma famille et moi avons échappé par miracle ? La bonne foi du cinéaste n’est nullement en cause, ni même son professionnalisme. C’est son associée RFI qui me pose problème. Il convient de rappeler à ces radios diffuseurs qu’ils ont toujours soutenu les tueries des rebelles et qu’ils ont même été un instrument capital de leur stratégie de progression. Merci messieurs et mesdames de RFI mais vous auriez dû justement garder une vraie « minute de silence » au moment où vous avez conçu l’idée de nous conseiller ce film.
Les Ivoiriens doivent cesser de se mentir à eux-mêmes, prendre le courage de se regarder dans la glace, et cesser de tenir un langage convenu et faux à propos de la réconciliation, langage qu’ils tiennent pour montrer qu’ils sont raisonnables et pour que Mr Hamed Bakayoko, Mr le ministre d’Etat, leur donne des tapes faussement amicales sur le dos. Personne en Côte d’Ivoire et ailleurs n’est dupe. Tous ces sourires stéréotypés et crispés ne trompent personne. Le peuple sait qu’en sortant de ces bureaux feutrés des nouveaux riches du nouveau régime, et le Pouvoir et l’Opposition se fichent de ses problèmes d’eau, d’électricité, de sécurité, de santé et de simple alimentation.
Dans cette mêlée confuse où l’on ne sait plus où se situe le mérite, il y a tout de même une chose que je dois reconnaitre sans cependant tomber dans une admiration béate. Je me demande depuis longtemps, mais aujourd’hui plus que jamais, comment Alassane Dramane Ouattara et Soro Guillaume ont-ils réussi à faire passer les victimes pour les bourreaux dans cette série de guerres initiées, organisées, financées et entièrement exécutées par eux. C’est singulièrement révoltant. Mais quel talent ! Mr Ouattara vraiment Bravo !!!
Un dictateur des temps anciens a dit une phrase terrible à propos de ses adversaires : « S’ils sont esclaves, c’est plus leur faute que celle de leur tyran ». Dont acte. Et merci pour nous. Le 1er avril 2014 au matin, une amie très chère, journaliste et écrivaine de son état, qui a publié un livre de référence sur cette sale guerre, m’a envoyé un curieux message qui peut se résumer ainsi : « Un conseiller de Soro Guillaume m’a proposé de rejoindre le "petit gros" pour travailler avec lui. J’ai besoin de ton avis avant de me décider ». Cette dame sait, toute ma famille sait que j’ai une grande affection pour elle. Mon sang n’a fait qu’un tour. Avant d’écrire ma réponse à cette gentille dame, je me suis posé plusieurs questions ; est-elle devenue folle, est-elle coincée à ce point financièrement, quelqu’un lui a-t-il versé une poudre de perlimpinpin dans son café, etc… La réponse que je lui ai faite le lendemain était sans concession. « Monique, j’ai beaucoup d’affection pour toi. C’est ce qui justifie ma réponse. Je trouve qu’il est indécent de me poser ce genre de question. C’est même un manque de respect de ta part. Or donc, j’avais cru en une personne qui n’a aucune conviction et qui est prête à échanger son indigence provisoire contre les Dollars du sang de Guillaume Soro. Lui au moins a le mérite d’assumer les assassinats, les exactions et les viols qu’il a commandités. Mais l’auteur de (…) ne peut pas faire l’injure à ses lecteurs, d’aller servir ceux qu’elle a pourfendus dans un passé si récent. Sans compter que ton nouveau choix éclaboussera tous tes amis. Ma fille, tu seras disqualifiée, discréditée et Soro sera le 1er à te jeter dès qu’il aura fini avec toi. Ce n’est pas un conseil que tu me demandes, mais un permis de trahir tes propres choix. Je suis profondément déçu que tu oses même me poser une telle question. Ce n’est ni un problème politique ni un problème d’engagement politique, c’est une question de conscience et de respect de soi-même, a défaut du respect dû aux morts sur lesquels tu veux toi aussi surfer pour de l’argent. Et quel argent ! Quand tu auras pris la décision de violer cette petite voix que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes, ne te permet plus de parler de Morale. Et ne franchis plus jamais le pas de ma porte. Je ne sais plus si je t’aime encore. MBS ». La dame m’a aussitôt appelé. Au bout du fil j’ai entendu un grand éclat de rire, celui auquel je suis habitué suivi d’une phrase qui a sonné comme une excuse : « C’était un poisson d’Avril. Mais mon Dieu, comme tu détestes ces gens-là ! ». Ce jour-là, j’ai définitivement su qu’il est au-dessus de mes forces de parler avec qui que ce soit de réconciliation. Alors, je ne mentirai pas.
Il est temps maintenant de vous dire pourquoi j’ai la conviction que la réconciliation n’est pas possible. J’ai vu il y a quelques jours une dame de grande de grande intelligence sur un plateau de télévision. Elle est connue et respectée au Cameroun au travail et à la ville. Voici en substance ce qu’elle a dit à propos de la situation en Côte d’Ivoire : « Voici un homme, Alassane Ouattara, qui a tout fait pour devenir président de la République. Et il l’est devenu. Beaucoup de gens ont été tués pour qu’il le devienne. Le sang des Ivoiriens a coulé abondamment pour qu’il devienne président de la république. C’est à lui qu’il appartient maintenant d’aller chercher à tout prix la réconciliation pour gouverner tranquillement. Mais pourquoi ne le fait-il pas ? ». Et la dame de le supplier de s’exécuter sinon elle ne voit pas comment la réconciliation pourrait se réaliser. Quel bon sens ! Et bien madame Ekué je vais vous dire pourquoi Alassane Dramane Ouattara est parfaitement incapable de faire ce qui vous paraît si évident. Votre réflexion n’est pas isolée mais si vous connaissiez Alassane Dramane Ouattara vous auriez fait l’économie de cette belle contribution à l’œuvre de paix en Côte d’Ivoire.
Voici le parcours schématisé de cet homme dangereux. Il arrive en Côte d’Ivoire en 1989. Vingt-neuf ans après l’indépendance nominale de ce pays, jamais un étranger ou un groupe d’étrangers n’a été pris à partie pour des raisons politiques par des Ivoiriens avec lesquels ils vivaient en bonne intelligence. Une seule phrase met le feu aux poudres quand, 1er ministre de la République, Alassane Dramane Ouattara déclare : « On ne veut pas que je sois président dans ce pays parce que je suis musulman ». C’est tout. Henri Konan Bédié alors président de l’assemblée nationale et héritier putatif du même fauteuil, commet une grande imprudence en créant et en faisant la promotion de l’Ivoirité au même moment, laissant croire à la communauté internationale et à nos frères Africains que la Cote d’Ivoire qui avoue pourtant 26% d’étrangers sur son sol, est un pays xénophobe. Ensuite Henri Konan Bédié lance contre Alassane Dramane Ouattara un mandat d’arrêt international puis l’exclut de la compétition en 1995. C’est Henri Konan Bédié qui donne à Alassane Dramane Ouattara ses premières armes pour combattre la Cote d’Ivoire et les Ivoiriens. Je vous fais grâce des décisions qu’Alassane Dramane Ouattara considère comme des actes d’humiliation contre sa personne. Etc… etc… La suite est bien connue. Pourquoi ce petit rappel ? Parce que Alassane Dramane Ouattara n’a pas oublié et n’oubliera pas. In fine, il ne voulait pas ce fauteuil pour gouverner la Cote d’Ivoire mais pour se venger des Ivoiriens, les humilier à leur tour, les écraser et les abaisser. Le problème est simple : il ne comprend pas pourquoi les Ivoiriens ne l’aiment pas. A défaut de les séduire, il va les soumettre par la terreur des Dozos, des FRCI et par la peur distillée par ses affidés qui font la loi encore aujourd’hui dans la ville d’Abidjan et sur l’ensemble du territoire national. Les Ivoiriens n’aiment pas Alassane Dramane Ouattara, et Alassane Dramane Ouattara ne le supporte pas. Parce que aucun dirigeant dans le monde ne peut nommer des analphabètes chefs de guerre, Com-Zones et autres bidasses préfets de régions et affirmer qu’il veut développer ce pays même aux yeux de ses propres partisans. Quand Alassane Dramane Ouattara a nommé Charles Konan Banny président du CDVR (Comité Dialogue Vérité et Réconciliation) j’ai immédiatement compris qu’il ne voulait pas de la réconciliation et je l’ai dit. Près de 3 ans après, Banny s’agite sans produire aucun résultat exactement comme le souhaitait Alassane Dramane Ouattara qui vient de renouveler son mandat.
Il suffit d’observer le mépris avec lequel Alassane Dramane Ouattara traite l’opposition et singulièrement le FPI. Non seulement il ne les reçoit pas et n’envisage pas de le recevoir, mais il désigne comme interlocuteurs du FPI, des ministres et ancien premier ministre que lui-même traite de crétins en plein conseil des ministres. Ouattara est Burkinabè, tout le monde le sait. Mais il a menti à ce sujet et s’est accroché à ce mensonge jusqu’au bout. Il ne supporte pas l’idée que les ivoiriens au fond de leurs chaumières ricanent et le traitent de Mossi. Pour cela et pour d’autres raisons difficiles à exposer ici sans vexer inutilement des gens qui ne le méritent pas, Alassane Dramane Ouattara nourrit à l’endroit des Ivoiriens une haine viscérale et une inextinguible soif de les rabaisser. Pourquoi pendant qu’on parle de réconciliation Alassane Dramane Ouattara garde en prison sans jugement près de 1.000 personnes proches de Gbagbo ? Les chefs ont presque tous été libérés. Que font les petits militants dans ces mouroirs ? Pendant que le RDR et Mr Hamed Bakayoko parlent de Réconciliation, comment peuvent-ils expliquer que des comptes en banque de citoyens normaux soient bloqués sans décision de justice ? Comment Alassane Dramane Ouattara peut-il obtenir qu’on le suive dans son plan de réconciliation quand les biens meubles et immeubles sont encore détenus par les rebelles et les FRCI ? Sans rire, des propriétaires de maisons ont été assassinés quand ils se sont présentés à leurs domiciles spoliés. Ces barbares n’ont fait l’objet d’aucune poursuite. Ne me dites pas qu’un père de famille qui subit un tel vol de tous les efforts d’une vie, va s’asseoir devant un Dozo qui lui a fait tant de mal et qui n’a même pas été inquiété par le pouvoir. Quel homme normal ou quel despote mégalomaniaque peut-il prendre la décision injuste et contre-productive d’embastiller son adversaire Laurent Gbagbo à l’étranger, sa douce et légitime épouse Simone Ehivet à 1.200 km de son village dans le Nord du pays et son fils aîné Michel Gbagbo dans une prison infestée de serpents à sonnettes, de mygales, de scorpions noirs, de chauves-souris malades et de brutes épaisses et de les y maintenir pendant des années sinon Alassane Dramane Ouattara ? Sans compter l’obligation imposée à leur mère, grand-mère et belle-mère de 94 ans, Gadô Marguerite, de demeurer en exil jusqu’à ce jour. Qui peut honnêtement me dire qu’un tel homme mérite qu’on lui parle et qu’on lui fasse confiance pour une réconciliation.
Souvenez-vous que Dieu avait durci le cœur de pharaon contre Moise et son peuple. Et ce roi inhumain avait pourchassé avec hargne et morgue à travers déserts arides, tempêtes de sable, montagnes hostiles et mers menaçantes en pure perte pour lui-même. Chacun de nous connait la fin de cette histoire épique et instructive. Mais je vous ai toujours dit qu’Alassane Dramane Ouattara ne sait pas lire le Français. Franchement, que peut-on attendre d’un tel homme ? Ne me parlez pas du grand exemple de Nelson Mandela pour justifier de telles exactions. Bien sûr que Alassane Dramane Ouattara sait parfaitement ce qui se passe en Côte d’Ivoire mais croyez-moi, il s’en fiche. Ce qui le préoccupe aujourd’hui c’est se faire réélire en 2015 pour prolonger les souffrances des Ivoiriens. Alassane Dramane Ouattara préside un parti anticonstitutionnel. Sans entrer dans les détails, le RDR est tout ce que la constitution de la république rejette :
- Le RDR est un parti régionaliste. Son fief est le Nord proclame-t-il lui-même.
- Le RDR est un parti ethnique. 99 % de ses membres sont Dioula.
- Le RDR est un parti religieux. On est musulman ou on n’est pas RDR
Le RDR bloque tout dans ce pays. Et Alassane Dramane Ouattara n’est plus tout à fait en mesure de faire quoi que ce soit pour nous sortir de cette impasse tribale qui risque de nous emporter tous. J’avais déjà prévenu en mars 2003 que nous ne ferions pas l’économie de la guerre qu’on voulait nous imposer. Tout le monde le savait sauf les premiers concernés. La guerre est venue, elle a tout balayé et nous a propulsé avec nos familles en exil ou à la Haye. La Réconciliation n’aura pas lieu parce que bon nombre des victimes qui ne comprennent pas l’acharnement de Alassane Dramane Ouattara à les maintenir dans la misère, gémissent et soupirent tous les matins aux aurores : « Hummm ! Ce n’est pas fini ». Ils sont légions et ils sont les premiers à hurler contre le retard pris par la fameuse réconciliation.
Alassane Dramane Ouattara ne veut pas de la réconciliation. Moi non plus. Or il suffit qu’il se lève (le peut-il encore ?) et dise au RDR « marche ou crève ». Sinon Dieu y pourvoira parce qu’il est le seul Maître. Et comme les Ivoiriens aiment à le proclamer, il est au contrôle.
Photo - dr Texte - Mamadou Ben Soumahoro
14 Avril 2014