La « sérénité » de façade affichée par le Mollah’ Son Ali Ben sur le perron de l’Elysée, le 21/02, contraste cruellement avec les images diffusées par les principales chaînes de la télévision françaises : des manifestants prenaient d’assaut l’hôtel particulier acheté avec des fonds publics à près de 100 milliards de francs CFA et que l’on présente comme une « propriété privée ». Il se raconte, dans certains milieux, que cette « propriété privée » aurait été enregistrée au nom de Sylvia Valentin, alias Najima Bongo Ondimba, propriétaire, entre autres, de l’agence immobilière Alliance.
« Bien mal acquis, pouvoir mal acquis, Ali Ben Bongo dégage ! », pouvait-on lire sur une banderole déployée par des membres du « Collectif pour la libération du Gabon », soutenus par des militants de l’association Jeudi Noir. Destinée aux caméras et aux photographes, la « sérénité » de "Ben Ali" Bongo contrastait aussi avec l’ambiance à Libreville, une capitale quadrillée par l’armée dès 5 heures du matin : hélicoptères, véhicules blindés, troupes en armes déployées en masse, il ne manquait que les avions de chasse comme en Libye et les sous-marins nucléaires. Pour les populations à qui il s’est imposé par la force des armes, et qui vivent dans une véritable psychose, la posture de l’imposteur Ali sonne comme une provocation. Une de plus, d’autant que plusieurs Gabonais, parmi les manifestants qui sont descendus dans les rues en scandant « Ali Ben dégage ! », ont été interpellés. Et depuis hier (21/02, NDLR) Sylvaine Nkomo, David Olomo et leurs compagnons d’infortune sont gardés à vue dans les locaux de la police judiciaire à Libreville.
Et si, au lieu de spolier et de persécuter les Gabonais, l’usurpateur Ali Ben dégageait dans la « sérénité » ?