Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Gri-Gri International

Le Gri-Gri International

Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


Hier, j'ai vu Burgalat et AS Dragon - par Jérôme Reijasse (texte et vidéo)

Publié par Jérôme Reijasse www.legrigriinternational.com sur 7 Octobre 2013, 07:15am

Catégories : #Arts & culture

reijasse-burgalat-3-oct-2013.jpg

Hier, j'ai vu Burgalat et AS. Dragon sur la scène des Trois Baudets.  

Il y avait tout : La timidité presque maladive, les déhanchements maladroits, la magie de ceux qui savent ne pas brader ce qu'ils ont été, et puis, la musique ! 

Puissante, racée, autant caressante, envoûtante que méchante, gorgée d'étoiles explosives. 

Les A.S.Dragon sont peut-être le groupe hexagonal le plus formidable de ces vingt dernières années. Ils ne miment pas le rock, la pop, le psyché, la soul, blablabla, ils incarnent, ils s'amusent, ils envoient.

On se souvient de la réplique de Gérard Lanvin dans Mes meilleurs copains : “Le batteur, il n'a pas laissé le feeling au vestiaire...”

Et bien, hier soir, Burgalat et les siens, comme des cow-boys assumant une errance flamboyante, n'ont rien oublié dans leurs loges et ont tout donné.

Des chansons, beaucoup, que ça, pendant 90 minutes, des reprises de Gainsbourg, de Amanda Lear, des invités comme Fuzati du Klub des Loosers, un vieux rasta dont j'ignore le nom, et puis Burgalat, entouré de ses musiciens valeureux, qui d'abord tremble, c'est presque palpable, avant de se lâcher, de partir, de s'envoler. À la fin, il s'excuse presque de devoir jouer encore, il demande au public, qui a noirci la salle et qu'on devine fidèle, protecteur, aimant, ce qu'il voudrait entendre. Il oublie des paroles, enlève ses chaussures, sautille, chante comme jamais il n'avait chanté, faux et illuminé, bancal et merveilleux.

On quitte la salle heureux.

Oui, il y avait tout.

Burgalat est un magicien. Ses colombes sont acides, ses lapins narquois et ses chapeaux gorgés de dimensions parallèles, où l'homme peut oublier, le temps d'un concert, qu'il doit mourir.


   
Images - les Reijasse       Texte - Jérôme Reijasse 
Rappel : Jérôme Reijasse a publié au début de l'été 7 Jours loin du monde, recueil de ses Chroniques parues ICI.
Vous pouvez acheter ce livre en ligne, 10 euros (+frais de port) ICI  
Vous pouvez aussi l'acheter en librairies à Paris :
Le Libre Ère, 111 bd de Ménilmontant, 75011 Paris
Le Monte en l'Air, 75, rue de Ménilmontant, 75020 Paris
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Articles récents