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For the little story...
#InterditAuxBâtards
Little story
2001.
Je (l'éditeur) sais et vois très bien qui est Sear et ce qu'est Get Busy.
Authentik, le magazine gratuit distribué dans les FNAC, je l'ai complètement raté, j'avoue. (Période traveler. Washington-Paris. New York-Paris. 90 jours à chaque fois. Visa touriste. Sept ou huit séjours en deux ans.)
Authentiques, le film, je l'ai vu en projo presse chez Sony. Terrible.
Get Busy, le fanzine, j'en ai eu plusieurs numéros dans les mains (à cause d'un autre fanzine, celui qu'animèrent, entre autres, Patrice Broyer et Olivier N'Guessan, Kalash is black).
Je tombe sur le premier numéro de Get Busy en magazine.
Pas que à cause de Julia Chanel partout en quatre par trois sur les murs du métro.
(Je pige alors régulièrement à l'Affiche. Cachin me place sur un bon coup chez Art-Press. De temps en temps, je ponds un peu aussi dans Blast. Sans souffrir, je mesure les limites du journalisme. Impossibilité d'opinioner, de moi-je-iser. Je parle pas des coupes et des papiers trappés, ça c'est la vie, les aléas, pas plus important que la pluie. La censure n'existe pas vraiment, il n'y a qu'une longue et large et gluante tripotée d'auto-censuré(e)s.
Ne lisant que des auteurs moi-moi-isants et souvent pamphlétaires, c'est précisément ce que je voudrais faire dans la vie. Écrire ce que je pense et me faire (bien) payer pour ça.
Objectif et terne ou subjectif et flamboyant. Choisis ton camp camarade !
Pour me soulager, je fais de la radio. Sur Aligre FM. Mon émission s'appelle Tant Pis Pour Vous. J'y reverse une partie des interviewé(e)s auxquel(le)s la presse écrite me permet d'accéder (Stomy, Assia, Jill Scott, Pierre Carles...).
Cachin m'a prévenu que Sear n'était pas à priori mon meilleur ami. À cause d'un article (dont la légende dit qu'il coûta un an de budget pub NTM à Radikal), il me tiendrait pour un lancier du Secteur Ä.). Faisons une émission de radio avec lui, dissipons ce genre de malentendus, puisque c'est lu qui fait le magazine le plus excitant du moment.
Je téléphone chez Mediaprod. C'est comme ça qu'on dit alors pour dire chez Fatalot, l'éditeur de Get Busy (qui je le redis mériterait un roman). Demande à parler à Sear. L'invite à venir en faire de même devant mon micro de radio. Il accepte sans discuter.
Je suis même pas sûr d'avoir encore une copie de cette émission.
A-t-elle seulement été enregistrée.
On était évidemment déjà d'accord sur l'essentiel.
À la fin, Sear m'a dit que si je voulais écrire dans Get Busy, les pages m'étaient ouvertes.
Le lendemain, je lui ai envoyé un texte court sur Maradona.
Il est dans le numéro 2 de Get Busy (celui avec Chante Moore en couv).
Pour le numéro 3, je commence à participer aux "réunions de rédaction". Pas encore aux interviews. Ça me va déjà très bien. Surtout, je n'ai pas encore compris : si tu veux participer à une interview, deux solutions à Get Busy : 1) tu t'occupes de la mettre en place, 2) tu te trouves là au moment où l'équipée décolle et tu te joins (à charge pour toi d'être pertinent ou marrant).
Avec Sear on se renifle, on commence à boire des cafés, à se voir presque plus pour papoter que pour parler de Get. J'écris ce que je veux. Comme je veux. Et on me paye. Un Mesrine d'une longueur incroyable (et à certains endroits d'une maladive, maladroite agressivité pas toujours utile...qui inquiètera Fatalot, qui me prend pour un gauchiste douloureux (moi qui serais plutôt un stalinien optimiste)). Et un violent décryptage du match France-Algérie.
Par incompétence, je me mêle rarement des affaires de couv' et, plus généralement, de mise en page, d'ouvertures, de photos ou d'illustrations.
Noé, Obsen, Armen, puis Kalzone veillent sur tout ça.
Mais je me rappelle que la couv du 3 fut une petite déception.
On avait Sonia Rolland, Miss France 2000. L'idée était de la transformer, de la grimer et de la perruquer à l'image de Tornade dans X men.
Encore aujourd'hui, j'ai toujours pas bien compris ce qui s'était produit, mais le fait est que si tu savais pas que c'était Miss France en couv de Get Busy et ben tu la reconnaissais pas forcément une fois le journal en mains !
Lundi 24 mars, le hasard du calendrier, comme disent les journalistes sportifs, fait que je suis invité à une conférence de presse autour d'un projet concernant le Rwanda. Le tout au Comptoir général, quai de jemmapes (où le 28 avril prochain il sera donné lecture d'extraits du livre de Sear). J'ai avec moi mon neveu d'Amérique, le fringant Tyryn. On mange indien. Tout près de Mediaprod. Puisque Sear nous rejoint. Merveilleuse logique géographique des nostalgiques. Sear a dans son sac FILA (Tyryn parle encore à tout le monde de grand chauve en FILA des chaussettes au bonnet en passant par le caleçon) un exemplaire d'Interdit aux bâtards et un tee shirt... la marraine du projet sur le Rwanda étant Sonia Rolland.
Photo - dr Texte - Grégory Protche
PS : à l'époque Get Busy était vendu en francs...