Grandi à Besançon (dans l'Est de la France). En équipe de France dès sa quatorzième année. Championne de France d'athlétisme à plusieurs reprises. Demie-finaliste aux J.O. d'Athènes (2004) et Pékin (2008). 3e performance française de tous les temps sur 100 mètres haies, avec 12,65s.
Arrivée en France à l'âge de 3 ans. Ne découvre son pays d'origine, la Guinée Équatoriale, qu'en 2010. La petite histoire (et notre confrère Assofrage) dit qu'une "discussion avec Ruslan Obiang Nsue, alors Secrétaire d'État aux Sports équato-guinéenne, l'a convaincue de tenter l'aventure dans le pays de ses parents."
Après une année blanche due à plusieurs blessures, Reina-Flor Akori Makendengue, entraînée par l'ancienne athlète française Patricia Girard, est décidée à participer et à faire mieux que bien figurer aux prochains J.O. de Londres en 2012. Pourquoi pas une marche du podium... Seulement, en 2012, elle ne défendra pas les chances gauloise, mais celles de la Guinée Équatoriale.
"Je suis issue d'une double culture, je suis Française, mais le socle auquel j'appartiens est la culture équato-guinéenne. Aujourd'hui je souhaite contribuer à donner une image positive de mon pays (d'origine) et apporter ma pierre à l'édifice qui est en train de se construire. Je crois aux vertus de l'éducation par le sport et je suis convaincue que la Guinée Equatoriale peut devenir un pays d’excellence sportive."
Pas de quoi peut-être oublier le harcèlement des ONG - plus soucieuses d'empêcher Obiang Nguema de doter un valorisant prix de l'UNESCO que de dénoncer l'infect chantage aux subventions que les USA exercent en faveur d'Israël aux dépens de la même institution. Mais assurément de quoi sourire un peu, après les dernières polémiques entre les joueurs et le sélectionneur national de football, le Français Henri Michel (de triste mémoire à Abidjan).
Photo - dr Texte - L.F.