Le fils du Mollah Omar Bongo, Ali, dit le Mollah'Son
On l'a appris le 26 janvier, le Conseil national de la censure, pardon, de la communication (CNC) a purement et simplement fait couper les émissions de la chaîne TV+, "pour une période de 3 mois". Le motif (à part le fait qu'elle appartienne au vrai président gabonais André Mba Obame) : avoir diffusé le discours par lequel (prenant acte des révélations du film français La Françafrique, à savoir qu'il y a eu inversion des résultats lors de la dernière présidentielle au profit d'Ali Ben Bongo), AMO était proclamé président de la république gabonaise.
Sûrement ce que les Bongo et affidés nomment le respect de la liberté d'expression, le pluralisme démocratique et l'amour du débat.
Par ailleurs, dans la nuit du 28 au 29 janvier, nous sont parvenues des informations plus qu'inquiétantes. L’armée gabonaise, qui a renforcé ses effectifs autour de la délégation gabonaise de l’ONU, s’apprêterait, selon des sources crédibles, à donner l’assaut dans l’enceinte du bâtiment où sont réfugiés, depuis le 25/01, André Mba Obame, l’ensemble de son gouvernement et les membres du bureau directeur de l’Union Nationale (parti "démocratiquement" dissous par le ministère de l'Intérieur). Informés de la situation, les intéressés ont contacté le délégué/représentant pour l’inviter à venir au siège pour confirmation. Curieusement, le diplomate a dit vouloir préalablement requérir l’avis des autorités gabonaises avant de se rendre à son bureau. Dans le même temps, les réfugiés apprenaient que quelques heures auparavant, le personnel expatrié de l’ONU avait été placé en sécurité à l’hôtel Tropicana, non loin de l’aéroport international de Libreville. Un mauvais présage ! Qui a été précédé, le matin, par l’arrivée, à Libreville, à bord d’un avion des Nations-Unies, du Monsieur Sécurité Afrique du PNUD, Luc Menez. Déjà, le 27/01/11, aux environs de 4h du matin, des unités d’élite de la gendarmerie et de l’armée avaient violemment chargé des partisans de Mba Obame devant les locaux des Nations-Unies à Libreville, faisant près d’une trentaine de blessés. Les militaires, qui avaient fait usage de grenades assourdissantes et lacrymogènes, ont procédé à plus d’une vingtaine d’arrestations.
Photo - dr Texte - J.O.