On savait grâce à l'impayable mais très achetable Jeune Afrique (repris par personne, bizarrement), qu'Alassane Ouattara comptait au nombre de ses avocats Me Isabelle Coutant-Peyre, l'ancienne amoureuse platonique de Vergès et désormais épouse tout aussi platonique du terroriste vedette Carlos... on découvre ici qu'il s'appuie aussi sur un collectif d'avocats bras cassés !
On doit l'article à Billets d'Afrique et d'ailleurs. "Le 9 mars 2011, les avocats d’Alassane Ouattara adressaient au procureur et au président de la CPI un memorandum afin de dénoncer un certain nombre de « crimes contre l’humanité » imputés à Laurent Gbagbo." Ce n'était là en définitive que la traduction "judiciaire", repoussée par essence à des calendes administratives au moins grecques, d'un procès médiatico-politique joué d'avance. Procès qui succéda, dans l'ordre des faits, au "crime de Gbagbo" : avoir gagné l'élection présidentielle ivoirienne malgré les tentatives de tricheries, les violences et bourrages d'urnes auxquels s'étaient livré les partisans de Ouattara, avec la bénédiction de l'ancienne puissance coloniale et la complicité, on le sait maintenant, des forces de l'ONUCI. Procès à l'issue duquel Gbagbo doit être condamné à quelque chose. Mais à quoi, par qui ? Alors la CPI ou autre chose... Relayé, comme une mensongère dépêche de l'AFP (pléonasme), "le mémoire sera transmis une semaine plus tard à la presse.(...) Il a été rédigé par cinq juristes et avocats français ainsi que par « des avocats et juristes ivoiriens dont l’identité n’est pas révélée pour des raisons de sécurité »". On sait donc maintenant ce qu'un ouattariste pratiquant appelle "rédiger" : reprendre des listes de crimes imputés aux forces de Gbagbo "déjà recensés par des travaux d'ONG ou de l'ONU" (on sait le "rôle" du représentant de l'ONU Choi, dit Muppet Choi, dans l'arnaque de l'annonce d'un taux de participation passant de 70 à 80% en deux jours... on sait que Human rights watch, la principale ONG anti Gbagbo, la plus suivie par les médias occidentaux, est financée, comme Ouattara, par George Soros...)
"L’intérêt principal aurait dû consister en la démonstration de la compétence de la CPI pour ces crimes.(...) Or cette démonstration est, en grande partie, fondée sur un copié-collé pur et simple du mémoire d’un juriste renommé, le professeur Alain Pellet, qui traitait alors d’une toute autre question : la possibilité pour une entité non-étatique, la Palestine, de reconnaître la compétence de la Cour. Or, appliquée à la Côte d’Ivoire cette démonstration n’a plus de sens, et pour cause !"
Non sans ironie, Billets d'Afrique et d'ailleurs relève de "louables tentatives de changer quelques débuts de phrases (« en la présente occurrence » devenant ainsi « en la présente espèce ») avant d’allégrement recopier la suite". Mais note pour finir sévèrement "qu’un tel travail venant d’un étudiant en droit lui aurait très certainement valu un zéro pointé, pour peu que le correcteur se soit rendu compte du leurre."
Dessin - Fabien Hulot Texte - J.O.
Bonus :