CRUCIFERREMENTS
Le nègre est mis aux fers et partout on en veut
Le nègre est mis au supplice et nul ne s’en émeut
Or Il a hérité des ferrements de ses aïeux
Ceux-là une couronne de maillons épineux
Entravant toute initiative car tout vœu sonne creux…
Ses boyaux vrillent et se tordent
Dans son ventre fendu par la horde
D’angoisses qui feulent et crient, monocordes
Rageuses… de Dieu il implore la miséricorde
Pour s’opposer à leurs sarcasmes
Acides gaz, brûlants, spasmes
Laissant échapper virulence, miasmes
Colère-ulcère jamais n’obtempèrent
Contre le système sans cesse vocifère
Con sciant les ferrements, jugulaires
Qui jadis subjugué le gardèrent
Suffoqué, asphyxié, ils l’étranglèrent,
Tel un animal féroce le domptèrent...