C'était au siècle dernier. Le 18 décembre 2010. À peine deux semaines après la tentative de putsch médiatico-électoral d'Alassane Ouattara, père de la rébellion, orchestré par Paris et Washington, via l'ONU. Les journalistes gaulois n'en avaient alors que pour la Côte d'Ivoire. Ils ne parlaient (mal) que de ça. Inventaient des morts (AFP, encore, toujours... on y reviendra... maintenant qu'elle tait l'identité et la réalité des morts d'aujourd'hui, qu'elle nie, révise et réécrit en direct l'Histoire). Se faisaient grands prêtres d'une religion inaccessible aux gueux, la démocratie au bazooka, ainsi que la nommera Achille Mbembe, universitaire camerounais de renommée internationale... Ce même Mbembe qui sera victime, comme son collègue Jean-Godefroy Bidima, des méthodes fascisantes et orwelliennes d'une Françafrique médiatique aux mandibules mensongères tentaculaires... un beau matin, les deux essayistes se découvriront "signataires" de pétitions dénonçant Gbagbo l'ethnocidaire ! Eux qui avaient compris l'arnaque, comme tout le monde, en découvrant que la participation au second tour était en fait de 70% (et non pas 80%), et en apprenant, surtout, que la Commission électorale dite indépendante était en fait à 80% ouattariste...
Tout comme on a pu lire une dépêche de l'AFP (ça tient lieu de signature à on ne sait plus trop qui, tant les infos sont vérôlées, les témoins fictifs et la rigueur déontologique laissée au repos comme une vieille star bedonnante au foot) annonçant rien moins que "Prétoria appelle Gbagbo à quitter le pouvoir, comme le demande l'UA".
Dommage qu'on n'ait pas le nom du rédacteur de cette merveille, on pourrait lui demander ce qu'il a pensé du passage à Abidjan du président Sud-Africain Jacob Zuma avec le Panel de l'Union africaine... de la mise hors-jeu de Blaise "Serial Killer" Compaoré... du camouflet à la "Communauté internationale uniquement reconnue par la République du Golf" que cela représente...
On pourrait aussi lui demander pourquoi l'AFP ne mentionne pas le rapport d'Amnesty International révélant que le camp Ouattara tue, violente, saccage... ainsi que la récente communication de l'UNICEF à Bouaké évoquant les problèmes de malnutrition, de scolarisation dans les zones du Nord et du Centre contrôlées depuis 2002 par la rébellion de l'axe Ouattara-Soro... les morts civils et militaires non annoncés car en contradiction avec la goebbelsienne version officielle... car les soldats ivoiriens meurent, mais personne ne les tue, si l'on en croit l'AFP en Côte d'Ivoire.
Photo - capture d'écran réalisée le 18/12/2010 Texte - S.T.