L'ancien président ghanéen Jerry Rawlings
Selon la Pana (plus fiable, moins orientée, plus indépendante, globalement, que l'AFP), l'ancien président ghanéen, Jerry Rawlings, unanimement respecté pour avoir su accepter le verdict des urnes et laisser pacifiquement, démocratiquement, sa place, a produit, la semaine dernière, deux communiqués en trois jours, à propos de la Côte d'Ivoire et de sa crise post-électorale. Pronant la modération et le dialogue, et surtout pas une quelconque "intervention militaire". Fut-elle officiellement "africaine". Pour Rawlings, la Côte d'Ivoire est un "ensemble de complexités politiques et ethniques" qui devraient être traitées avec "tact et diplomatie plutôt qu'avec des évocations ouvertes d'une intervention énergique" qui "ne va pas garantir une résolution définitive de la crise et pourrait même exacerber une situation déjà explosive qui pourrait dégénérer en une guerre civile à grande échelle avec des conséquences horribles." Malicieux, Rawlings a déclaré que des résultats électoraux plus scandaleux étaient passés sans qu'une intervention soit réclamée... (comme en Amérique en 2004 ? Au Gabon en 2009 ?). Les rapports de certains observateurs électoraux majeurs condamnant le déroulement des élections dans plusieurs endroits du pays ont été totalement ignorés par l'ONU et par la presse internationale, selon lui. Rapports qu'il faudra bien examiner. De même qu'il semble pressé de découvrir les détails du rapport de l'émissaire de l'UA, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, qui devraient au plus vite être rendus publics pour aider à démêler la situation.
Photo - dr Texte - J.O.
PS (5 ans après) : initialement mis en ligne le 28 décembre 2010.
Quelques jours après l'investiture du dernier président ivoirien démocratiquement élu, Laurent Gbagbo. Et alors que les ingérentes menaces françaises commençaient de se préciser.