Une salve de vingt et un coups de canons a été tirée, lundi matin 14 octobre, devant le palais présidentiel, sur les hauteurs de Pretoria, la capitale administrative sud-africaine, pour accueillir François Hollande. Le chef d'Etat français et son homologue, Jacob Zuma, ont ensuite passé en revue les troupes avant de s'entretenir en tête-à-tête.
Mali, Centrafrique, Madagascar, République démocratique du Congo, la visite d'Etat de François Hollande d'une trentaine d'heures en Afrique du Sud – la première depuis son élection – devait notamment permettre d'évoquer les crises africaines actuelles, et d'entretenir des relations bilatérales jugées stratégiques mais qui demeurent empreintes de méfiance et de méconnaissance mutuelle.
"Quand il y a des tensions entre nous, nous en discutons afin de les éliminer", a assuré, mardi 8 octobre, la ministre des affaires étrangères sud-africaine, Maite Nkoana-Mashabane. Depuis deux ans et demi, plusieurs dossiers sensibles ont mis à l'épreuve les rapports entre deux pays que plusieurs analystes estiment en "concurrence" en raison d'un désir d'influence commun sur le territoire africain.
En 2011, c'est la stratégie interventionniste de la France en Côte d'Ivoire et en Libye – provoquant respectivement les chutes de Laurent Gbagbo et de Mouammar Kadhafi –, qui suscite la colère de la première puissance économique du continent. En visite en Afrique du Sud en novembre cette année-là, Alain Juppé, alors ministre des affaires étrangères, est pris à partie par Gwede Mantashe, secrétaire général de l'ANC, le parti au pouvoir, qui l'accuse d'avoir "assassiné " le colonel libyen, et de chercher à "recoloniser l'Afrique".
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