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Le Gri-Gri International

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Blé Goudé à La Haye - Questions autour d'un article du Parisien (et l'AFP)

Publié par Gri-Gri International dr Parisien & AFP sur 23 Mars 2014, 09:00am

Catégories : #Côte d'Ivoire - Élections 2010

Blé Goudé jail mars 14

 

"Charles Blé Goudé retrouve son mentor Laurent Gbagbo. Le bras droit de l'ex- ivoirien a été transféré samedi à la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crimes contre l'humanité, a annoncé le ivoirien."

Première énormité : Blé Goudé, en 2004 lors d'une des tentatives de coup d'état contre Gbagbo, est devenu un personnage central de la vie politique ivoirienne. En 2010-2011, tout naturellement, il a réenfilé son costume de héros national, de général de la rue, pour faire face à l'escroquerie électorale et militaire orchestrée par Paris à la seule fin de déposer Gbagbo pour installer Ouattara à sa place. Dans le cadre de la république et de ses institutions, jamais Blé Goudé n'a été "le bras droit de Gbagbo".... On sait : tout ceci se passe en Négrie, le continent où tout est possible. Pour autant, Blé Goudé n'ayant jamais été non plus "conseiller" de Gbagbo, on se demande bien d'où sort cette fonction qui donnerait presque à penser que Bé Goudé et son bras furent les exécutants des décisions meutrières de Gbagbo.

"A La Haye (Pays-Bas), siège de la CPI, il rejoindra donc Laurent Gbagbo, qui y est écroué depuis fin 2011 en attente d'un procès."

En voilà une information qui eût du pousser l'auteur (soutenu par l'AFP, précisons-le) à sinon enquêter, du moins à se demander pourquoi... POURQUOI GBAGBO N'A-T-IL TOUJOURS PAS ÉTÉ JUGÉ ? Bientôt trois ans après une incarcéation sur laquelle les livres d'histoire n'ont pas fini de gloser.

"L' «affrété par la CPI» a décollé à 11 heures de la capitale économique ivoirienne et devait atterrir entre 16 heures et 18 heures aux Pays-Bas."

Que de précisions soudain, pour des détails sans importance...après tant d'imprécisions !

"Ex-chef des «jeunes patriotes», un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent, Charles Blé Goudé a été arrêté en janvier 2013 au Ghana après une cavale de plus d'un an et demi, consécutive à l'arrestation du président ivoirien."

Avec un pareil portrait-robot-casier-judiciaire. Dans le contexte hexagonal, comme il y a dix ans, affubler Blé Goudé du patriotisme, cela revient à en faire un raciste, xénophobe, islamophobe. Le terme "cavale", admirablement choisi, donne lui à penser qu'on a affaire ici, en outre, à un bandit de grand chemin.

"Considéré par des ONG internationales comme responsable de nombreuses violences, il est connu pour ses harangues passionnées et a été surnommé «général de la rue» pour sa capacité de mobilisation."

L'admirable tartufferie des "ONG internationales" ! D'abord, notons qu'elles ne sont pas nommées. Leurs "considérations" valent vérité, mais sans leur nom. Sait-on jamais...qu'en grattant un peu on aille découvrir qui les finance ou la qualité réelle de leurs informations (rappelons que Human rights watch, une des plus actives, est financée par George Soros, qui lui-même soutint Ouattara, et que la correspondants d'HRW qui informait les médias occidentaux à propos de la Côte d'Ivoire était une photographe basée au Kenya !!!).

"Une décision qui divise le pays

Le conseil des ministres avait accepté jeudi le transfèrement de Charles Blé Goudé, 42 ans, dont le mandait d'arrêt, émis le 21 décembre 2011, avait été rendu public par la CPI en octobre. La juridiction internationale le soupçonne de quatre chefs d'accusation de crimes contre l'humanité, à savoir meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains, commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011." 

Savoureux et sûrement pas anodin détail : Blé Goudé n'aurait commencé à nuire efficacement et criminellement qu'à partir du 16 décembre 2010 jusque non pas le 11 avril 2011, jour de l'arrestation de Gbagbo par la France et de sa remise aux voyous à a solde de Ouattara, mais le 12 AVRIL !!! Coquille des rédacteurs de la CPI ? Des journalistes de l'AFP et du Parisien ? Ou bien nous aurait-on caché d'autres crimes commis par Ble Goudé après la défaite ?

"La décision d'Abidjan divise la Côte d'Ivoire, où l'opposition pro-Gbagbo accuse le pouvoir d'Alassane Ouattara de signer la fin de la réconciliation."

En voilà une information, presque une analyse qui aurait mérité mieux et plus que ces deux lignes lourdes de sens et de conséquences. Première information : si Ouattara signe la fin de la réconciliation, c'est que celle-ci a un jour commencé, ma bonne dame. Cela avait échappé aux Ivoiriens (à part aux quelques artistes stipendiés qui en nt profité pour s'enrichir encore avec la ridicule caravane de la réconciliation)...

"La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, lorsque Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010 face à l'actuel dirigeant Alassane Ouattara. Plus de 3000 personnes avaient été tuées durant cette crise."

Ça aussi... on est au-delà du raccourci simpliste : qui a provoqué la décennie de crise politico-militaire, si ce n'est Ouattara et ses sponsors directs et indirects (France, Burkina...) ? Ce n'est tout de même pas Gbagbo qui a initié des rébellions armées contre lui-même !!! Les responables de cette décennie ne sauraient donc se recruter ailleurs que chez les Ouattaristes.

Au passage : pour le Parisien et Dame AFP : Gbagbo avait perdu (eux le savent de façon certaine). Et refusant sa défaite, il n'a pas proposé de recompter les voix ou de discuter.

"Abidjan a refusé en septembre le transfèrement à la CPI de Simone Gbagbo, arguant que le renouveau de son système judiciaire, pourtant défaillant, lui permettait de juger en Côte d'Ivoire la femme de l'ex-président, qui doit aussi répondre de «crimes contre l'humanité». Mais les autorités, qui en appellent régulièrement à la «souveraineté nationale», n'ont pas retenu cet argument pour Charles Blé Goudé."

Admirable. Il suffit d'énoncer l'arbitraire "innocemment" pour le justifier. Abidjan se dit capable de juger Simone Gbagbo mais pas Charles Blé Goudé, le Parisien et l'AFP l'acceptent et l'entérinent. Tout en n'omettant pas, on l'a vu, de noter que la décision "divise" le pays.

Photo - dr   Texte - Parisien, AFP (feat G.P.)

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