Le grand mercato autour des terres arables de Côte d’Ivoire est-il engagé ? Selon toute évidence, oui. «Attendue en Côte d'Ivoire fin janvier, la patronne du groupe Louis
Dreyfus, Margarita Louis-Dreyfus, doit profiter de son séjour pour signer un accord avec le ministre de l'Agriculture, Sangafowa Mamadou Coulibaly, autorisant la mise à disposition, par l'Etat ivoirien, de 100 000 hectares de terres au nord du pays (Korhogo, Ferkessédougou, Boundiali, Tengrela…). Outre un accroissement prévu de la production rizicole ivoirienne, ce projet permet au groupe international diversifié (négoce, transport maritime, immobilier) de distancier ses concurrents dans le pays (Mimran, Olam, Singapore Agritech, etc.). Localement, ce dossier est piloté par le Français Olivier Santin, chargé de mission au sein de la filiale Louis Dreyfus Commodities (LDC)», écrit
ainsi La Lettre du Continent dans une alerte publiée hier à destination de ses
abonnés. La Lettre du Continent nous indique qu’un entretien était prévu entre Margarita Louis-Dreyfus et Alassane Ouattara ce jeudi 31 janvier. Et ajoute que Nicolas Sarkozy, reconverti dans les affaires et la finance, a « intercédé » auprès de son obligé ivoirien pour que la rencontre se fasse. Le groupe Louis-Dreyfus, qui contrôle plus 60% de l’importation de riz – avec ses partenaires locaux Soukpafolo Koné (proche d’Amadou Gon Coulibaly) et Carré d’Or (fondé par le Libanais Ibrahim Ezzedine, considéré comme
proche de Gbagbo, persécuté par le fisc ivoirien dès le 11 avril 2011, et qui est finalement mort d’un arrêt cardiaque, laissant le champ libre aux prédateurs) – veut visiblement mettre la main à moyen terme sur toute la chaîne de valeur rizicole ivoirienne, de la production à la distribution.
« Il faudra délocaliser des milliers de paysans »
La suite et la fin sur www.nouveaucourrier.info
PS : la titraille est de la rédaction