Jérôme Reijasse n'a peut-être même pas 40 ans. Supporter du PSG, donc homme déçu. Écrivain (Parc). Journaliste chez Rock'n Folk. Traducteur pour les rockeurs à la télé. Lyrique. Exalté. Capable de trouver des raisons de vivre valables dans un groupe ou un artiste encore incontrôlé. Proposera chaque lundi désormais ses 7 Jours loin du monde aux lecteurs du Gri-Gri.
Alors que juillet n'en finit plus de crever, je regarde dimanche soir sur Direct 8 la finale de Coupe du monde féminine, qui se joue en Allemagne, délaissant un Brésil-Paraguay en Copa America sur Canal. La Copa m'a fatigué : matchs diffusés trop tardivement, matchs mous, joueurs épuisés, stars dégonflées, Argentine éliminée, plus envie... Pourtant, chez les filles, le niveau reste médiocre, la tactique un doux rêve et les excitations d'Alexandre Delperier au micro chez Bolloré sont tellement surjouées que personne ne peut vraiment y croire. Le football à vagins est et restera du soccer. Ils ont bien essayé de nous le vendre en ce début d'été, le foot meuf mais il ne faut pas être sérieux pour tomber dans ce panneau. Cette énième entourloupe marketing. Non. C'est tout petit. Volontaire, passionné, méritant, pourquoi pas. Mais pas sérieux. Et après ? Des filles qui n'en sont pas vraiment (à part la petite milieu de l'équipe de France, Louisa Nécib, bizarrement plus jolie en tenue qu'en civil et Hope Solo, la gardienne yankee, qui, malgré sa carrure de barbouze, dévoile certains charmes indéniables...), des actions systématiques, des ratés clownesques. On me rétorquera que le foot féminin démontre qu'il est possible de jouer sans simuler et sans faire de grosses fautes. Vrai. Mais moi, je veux des fautes, du mauvais esprit, de la main divine et du tâcle carotide. Je veux de l'humain, de la sueur, de la douleur, du sang peut-être pas mais je veux que ça vacille, que ça tangue, que ça... DÉBORDE.
Bref.
Tout ça pour écrire que les Japonaises ont battu en finale les Américaines. Après avoir été menées deux fois au score, les Nippones (ni mauvaises) sont parvenues à revenir et à finalement gagner aux tirs au but. Et j'ai chanté dans mon salon, j'ai célébré haut et fort cette victoire anecdotique d'un sport imaginaire. J'ai même, je l'avoue, entonné quelques “Ben Laden” et “Banzaï” vraiment idiots (fallait pas m'enlever mon Parc), en pensant que le staff et le public américain finiraient par les entendre. Cette équipe ricaine, hautaine, chanceuse, souvent avantagée par les arbitres, souvent qualifiée de justesse, avec ses monstres de 1,80m, aux machoires démesurées et aux queues de cheval jamais bandantes, n'avait rien d'aimable. Elles s'y croyaient, les Amérloques, la coupe, elle était déjà dans l'avion, direction New-York, où apparemment un défilé était prévu en leur honneur. Raté. Ah ah ah. Mon mauvais esprit me perdra.
J'ai maté une grande partie de cette compétition en carton.
Je n'ai rien de mieux à foutre. SUMMER OF HATE
Il est de toute façon toujours agréable de voir chuter les États-Unis. Même quand ça n'a pas la moindre importance.
N'en déplaise à Beigbeder, le frère de l'électricien.
NB1 : Lu le bouquin de Costes, Un Bunker en Banlieue. Pas pour la plage mais je m'en fous, cette année, la plage, c'est pour les autres. Gros livre. Avec une descente littérale aux Enfers qui restera dans les mémoires de ceux qui commanderont la chose sur http://www.eretic-art.com/bunker.html
NB2 : Revu sur Paris Première Hôtel du Nord, de Carné. C'est moi ou Paris, depuis, est devenue infréquentable ? C'est moi ou Arletty vaut cent mille Cotillard ?
NB3 : Si j'étais un rappeur, je placerais ici une dédicace pour le daron mal en point d'un pote. Mais n'étant qu'un petit bourgeois, frileux en plus, je me contenterai d'un “Courage, camarade”.
Bonus :