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Le Gri-Gri International

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Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


3 avocats du Collectif de défense du président Gbagbo sont dans l'avion pour Abidjan

Publié par J.O. dr www.legrigriinternational.com sur 6 Mai 2011, 00:19am

Catégories : #Côte d'Ivoire - Élections 2010

laurent_gbagbo.jpg

Le Gri-Gri est en mesure d'affirmer que, ce jour, peu après minuit, trois des avocats du collectif de défense du président ivoirien Laurent Gbagbo ont décollé de Paris, destination Abidjan, puis Korhôgo, où il est détenu, mais aussi Odienné, où se trouve en résidence surveillée son épouse Simone Gbagbo ("Jeanne Dark"), présidente du groupe parlementaire du FPI (et à ce titre, en principe, protégée par son immunité parlementaire).

Depuis le 11 avril, et l'enlèvement, le kidnapping, opéré par les forces françaises, de Laurent Gbagbo, on a d'abord été sans nouvelle de lui. Durant près de 20 jours. Y compris ses avocats. (Ce qui, quelles que soient les juridictions, constitue un déni des droits fondamentaux et de "l'accusé" et de la défense). Il y a quelques jours, homéopathiquement, "on" a fait circuler des photos prises lors de son arrivée à Korhôgo, dans le nord du pays, en plein fief rebelle. En date du 12 avril, ces photos prouvaient qu'il était vivant...le 12 avril. Puis, occasion d'une nouvelle distribution de photos, il reçut le 2 mai la visite d'une équipée d'inutiles et dispensables "anciens" ("elders") : le Ghanéen Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, en charge au milieu des années 2000 du dossier ivoirien et farouche anti-Gbagbo ; le Sud-Africain Desmond Tutu, qui condamnait Gbagbo dès janvier dernier ; et l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson... Les avocats de Laurent Gbagbo, qui avaient déjà écrit plusieurs courriers officiels, afin de pouvoir rendre normalement visite à leur client, ne verront donc ce dernier qu'après tous ces gens ! Même le droit de la guerre, qu'on peut légitimement invoquer ici, proscrit cette mise à l'écart...

Un des avocats du collectif, Jacques Vergès, a annoncé ce même 2 mai le dépôt d'une plainte contre Alassane Ouattara, avec constitution de partie civile au nom d'une Française, Guenaëlle Lapu, résidant en région parisienne et dont le père, Jean-Gabriel Bouana, a trouvé la mort le 30 mars 2011 à Duékoué dans l’ouest ivoirien. Théâtre de massacres de masse. Après avoir « été emmené de force puis assassiné par des membres des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), dépendant de Monsieur Alassane Ouattara qui avaient assiégé la ville de Duékoué. (...) Sur son corps, les témoins ont constaté plusieurs impacts de balles localisés au niveau de la poitrine et de l`épaule droite », écrivent Me Vergès et Roland Dumas, les deux avocats qui ont porté plainte en France où Alassane Ouattara dispose d'un domicile.

Hasard ? Entre le 3 et le 4 mai, les avocats du collectif obtenaient enfin des réponses et même des engagements du camp Ouattara : ils allaient voir leur client. Ainsi que son épouse. Mais aussi, en principe, les membres du gouvernement (dont les maisons continuent d'être pillées, saccagées ou tout bonnement "réquisitionnées"... comme celle de Christine Adjobi, selon une technique assez effrayante : on envoie des hommes expliquer aux proches voisins de la ministre que si elle s'avisait de revenir, ce n'est pas elle qui serait tuée, mais eux, les voisins !), le président du FPI Pascal Affi Nguessan... Et le 5 mai, tard dans la soirée, trois d'entre eux, Me Bourthoumieux, Me Ceccaldi et Me Vergès ont quitté Paris pour Abidjan. Leur retour n'est pas prévu avant mardi.

Photo - dr    Texte - J.O. 

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