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Le Gri-Gri International           Satirique africain francophone

Né au Gabon en 2001

Congo-Brazza : Si Sassou vous donne de l’argent pour faire la guerre à d’autres Congolais…

Publié le 10 Février 2009 par Gri-Gri International in Politique



En 2009, au Congo Brazzaville, vont se tenir des élections présidentielles à peu près jouées d’avance… Le Gri-Gri reproduira ici les articles, tribunes et analyses que le pouvoir congolaid censurera…



Chers parents, chers frères et soeurs,

Avec les élections présidentielles qui pointent à l'horizon, nos enfants, nos jeunes frères doivent faire l'objet d'une attention particulière de notre part. Depuis la guerre du 5 juin 1997, où nos enfants, nos jeunes frères ont été manipulés, drogués et envoyés au feu pour servir de chair à canon, nous sommes nombreux à ne plus accepter ce traitement cruel pour notre jeunesse qui n'a plus de repères.
A l'approche de l'élection présidentielle prévue en 2009, il est donc de notre devoir, en tant que parents, en tant  que grand frères, en tant que grandes sœurs, de les informer pour mieux les protéger contre les risques d'un enrôlement dans la guerre contre le peuple que prépare Denis Sassou-Nguesso et ses mercenaires rwandais et autres.

En effet, aujourd'hui tout porte à croire que comme en 1997, Denis Sassou-Nguesso veut à nouveau envoyer les enfants des autres (nordistes) servir de chair à canon tandis que ses enfants et ses neveux seront tranquillement bien au frais dans de luxueux appartements acquis au Maroc, en Europe et aux Etats-Unis avec l'argent détourné du pays.

La logique selon Denis Sassou Nguesso est la suivante : le pouvoir et l'argent du Congo, c'est pour lui et sa famille (ses enfants et ses neveux) ; et quand il faut se battre pour défendre son pouvoir, eh bien la guerre et la mort, c'est pour les enfants des autres, mais pas pour ses enfants et ses neveux. Pour lui, le destin réservé aux autres jeunes du Nord qui ne sont pas de sa famille, est de devenir des Cobras au service de son pouvoir (et demain, au service du pouvoir de ses enfants et neveux), avec à la clé leur recrutement dans l'armée (leur seul débouché?).
Quant à ceux du Pool, ils sont destinés selon lui à devenir des Ninjas et ceux du Niboland des Cocoyes. Sa stratégie a toujours consisté à profiter de la misère et du désœuvrement des jeunes dans les quartiers pour les pousser à la drogue et les inciter au grand banditisme. Il détient un fichier géré par son voyou en chef, le général Pierre Oba qui se charge de répertorier tous les jeunes voyous reconnus ou potentiels, notamment de Bacongo, de Poto-Poto, de Ouenzé et de Talangaï.

C'est ainsi que sous la présidence de Pascal Lissouba, Sassou, Lékoundzou et Oba Pierre avaient utilisé et encouragé les bandits de grand chemin qu'ils avaient armés dans tous ces quartiers, comme par exemple le jeune catcheur Capitaine Flamme alias Chien Méchant à Talangaï ou Guerman Odzoki à Poto-Poto, et les autres, en leur confiant la mission de violer, de tuer, de faire des braquages et autres actes de grand banditisme pour créer en permanence un climat d'insécurité dans la ville et déstabiliser ainsi le pouvoir de Lissouba à Brazzaville.

En fait pour Sassou, seuls ses enfants et ses neveux sont destinés à un meilleur avenir. Et pour cause, cette anecdote de la guerre de 1997. Pendant la guerre de 1997, lorsque les jeunes Cobras de Jean-Marie TASSOUA avaient réussi à prendre le contrôle de l'aéroport de Maya-Maya, et coïncidence ou hasard, Edgar Nguesso (lieutenant à l'époque des faits) venait d'arriver de Libreville (Gabon) pour rendre visite à son oncle (DSN) qui vivait au QG (chez J. M.TASSOUA).
Conscient de l'importance stratégique de ce site (aéroport) en période de guerre, ce dernier (Jean-Marie TASSOUA, alias le général GIAP) avait alors demandé au lieutenant Edgar Nguesso de prendre le commandement de ce site ultra-stratégique (on avait besoin d'un officier pour prendre le commandement du front de l'aéroport et l'arrivée d'Edgar Nguesso tombait donc à pic), et curieusement c'est à ce moment que Denis Sassou Nguesso va demander à son neveu de regagner Libreville, pour aller soi disant informer Edith Sassou (Madame Bongo) des avancées des combats sur le terrain. Et tout le monde avait bien compris que c'était une manière de mettre son neveu à l'abri.

Et cette logique de protéger ses enfants et ses neveux s'est poursuivie durant la période post-conflit. C'est ainsi qu'il avait fait tuer tous les jeunes Cobras et autres petits drogués qui continuaient à faire du désordre dans la ville en braquant et en pillant, à l'instar justement du jeune Mesmin, alias Capitaine Flamme - Chien méchant (qui avait survécu à l'ère Lissouba contrairement à Guerman Odzoki et autres qui avaient été tués par la police sous la présidence de Lissouba), dont il avait ordonné la mise à mort au motif qu'il continuait de piller et de terroriser les paisibles populations alors que l'ordre avait été donné de cesser les pillages.
Et dans le même temps, et c'est là où le bât blesse, il avait pris le soin de dire à son tueur en chef Jean-François Denguet, alias Lucky Luke, d'épargner la vie de son cher neveu Eugène Nguesso, qui se livrait lui aussi aux actes de braquage et de pillage en bande constituée.

Tous les autres membres de sa bande avaient été tués par Jean-François Denguet, tandis que Eugène Nguesso, lui avait été simplement gardé en prison au Commissariat central où il bénéficiait d'un traitement de faveur par rapport aux autres détenus. Pas touche à ma famille. C'est la règle chez lui, pendant qu'il expose, tue et fait tuer les enfants des autres (nordistes).

Alors, un seul conseil à nos enfants et à nos jeunes frères en cette période ultra-sensible : si Denis Sassou Nguesso et sa famille vous donnent de l'argent pour aller faire la guerre à d'autres Congolais, prenez cet argent car il est aussi le vôtre (c'est l'argent du Congo et non l'argent de Sassou et sa famille. Sassou est un fils de paysan et non l'héritier d'une riche dynastie d'Edou), mais ne faites pas la guerre. S'ils insistent, dites leur tout simplement d'aller faire la guerre eux-mêmes.
Surtout, n'oubliez jamais ce conseil, et ne vous sentez en aucun cas redevables ou coupables envers Sassou et sa famille en refusant de faire la guerre aux Congolais.

Mfoa-Nkuna, Jean-Christophe Leyouame-Letiemy