Cécile Duflot, introductrice du jean's au Conseil des ministres, car ministre (écolo) du Logement dans le gouvernement Ayrault.
À la colle avec un gauchiste. Frère, pour la petite histoire, du chanteur Bertrand Cantat, qui s'était fait remarquer en prenant en photo les reporters qui paparazzaient dégeulassement l'artiste lors de son procès pour homicide sur la comédienne Marie Trintignant à Vilnius, il y a une dizaine d'années. Gauchiste qui affiche volontiers des convictions politiques aussi adulescentes que sans risque : pour un compagnon de ministre, ce n'est pas le tout d'ostensiblement bouder le raout militaire du 14 juillet, encore fallait-il ne pas risquer d'y être invité. (Le vrai acte politique n'eût-il pas consisté en l'occurrence pour Xavier Cantat à quitter physiquement Cécile Duflot, à rompre leur relation au moment où celle-ci acceptait d'entrer dans un tel gouvernement ?)
Récurrente invitée tôt le matin des talks en radio et donc en vidéo ensuite sur le web puis le soir dans les émissions qui commentent la non-actualité, les bavardages plus ou moins heureux du bien nommé personnel politique. Une bonne cliente pour les marchands du Temple de l'info.
Ce jour (10/12/13), c'est Jean-Jacques Bourdin, dit l'Organe, qui la reçoit sur l'antenne de RMC et donc aussi de BFMTV. (Sans compter Youtube)
Circonstances oblige, avant même de commenter la mort des deux soldats français récemment annoncée à Bangui, en Centrafrique, où la France intervient militairement (encore ? et oui) depuis hier, Bourdin lance la ministre sur l'enterrement de Nelson Mandela.
- Est-ce que ces hommages unanimes du monde politique français ne cachent pas une sorte d'hypocrisie ?
(Bourdin attaque faussement, se gardant bien de rappeler que Le Pen était pas seul à trouver le Nelson terroriste et que le Président Sankara en voulait beaucoup à Mitterrand pour les relations honteuses - via la Côte d'Ivoire de cette vieille crapule d'Houphouët - que la France entretint après 1981 avec l'Afrique du Sud pré Mandela, autrement dit celle de l'Apartheid)
- D'abord, est-ce que l'hommage est justifié et est-ce qu'il est justifié qu'il soit unanime ? La réponse est évidemment oui. Nelson Mandela, c'est l'essence même de la politique. Il a démontré à la fois une force de conviction énorme, une capacité au compromis et, surtout, il a réussi ce que personne n'imaginait possible. Deux choses : la paix, la construction d'une nation arc en ciel, durable. Et aussi de se retirer lui-même de l'exercice du pouvoir. Il a réussi tout ce qu'on pouvait imaginer d'impossible. (Bourdin cherche à la couper). Ensuite ! Est-ce que tous les politiques français qui s'expriment aujourd'hui étaient aussi clairs à l'époque de l'Apartheid dans leur soutien à Nelson Mandela, sur la nécessité de la fin de l'Apartheid, je ne crois pas.
(Là, on frôle la perfection. C'est juste assez communément troussé pour ne pas froisser inutilement, mais tout y est. Le strike, comme disait Dieudonné quand il faisait rire beaucoup moins de gens qu'aujourd'hui. Pourquoi Cécile Duflot a-t-elle voulu aller plus loin, en rajouter ? C'est en tout cas là qu'elle va chuter et involontairement lapsusser, à la deuxième minute...
- "...l'Apartheid, c'était la négation même de l'égalité entre les hommes et les femmes, donc c'était quelque chose d'absolument terrible."
Après, elle a continué de parler.
C'est pourtant vrai, si on y pense une seconde, elles ont du souffrir aussi les Sud-Africaines blanches au moment de l'Apartheid.
Photo - dr Texte - Chaka Hama Zulu
PS : la vidéo de la performance de Cécile Duflot