PS : initialement mis en ligne le 11 décembre 2010.
Huit jours après l'investiture du dernier préisdent ivoirien démocratiquement élu, Laurent Gbagbo. Et alors que les ingérentes menaces françaises commençaient de se préciser.
L'exégèse des "éléments de communication" contemporains prendra moins de temps et nécessite, Dieu merci, infiniment moins de talent au satiriste que celle des lieux communs, parue en 1902, à Léon Bloy. Qui eût aimé, c'est sûr, le lieu commun sur pattes qui sert d'ancien ministre de la Défense à la France, Hervé Morin. (Celui qui aurait été beau s'il avait été intelligent).
Répondant le 6 décembre aux internautes du Monde.fr, Morin, ce Garrincha du rien dit avec le sourire sûr de l'imbécile radieux, ce mannequin pour pub d'après rasage il y a trente ans, le mari des poupées Barbie de ma petite soeur, a, au sujet de la Côte d'Ivoire, émis, en une poignée de phrases ectoplasmiques, la totalité de ce qui tient lieu de pensée aux médias dominants occidentaux et donc aux communicants qui les ont constituées à leur usage non exclusif.
"Les Ivoiriens se sont prononcés, ils ont désigné leur nouveau chef d'Etat, Alassane Ouattara, la démocratie doit être respectée. Ce pays a trop souffert de ses divisions pour qu'il plonge à nouveau dans une crise majeure. J'espère que l'intérêt général l'emportera."
Morin a juste oublié de caser "ethnique" ; et omis de nous préciser, de nous traduire, ce que dans l'étrange langue que lui et les siens parlent, on entend par "l'intérêt général".