PSG - Dortmund / Vitinha m'a fait regretter…
Vitinha m’a fait regretter, évidemment, le géant nabot rital !
La grande réussite d’Enrique est d’avoir su voir en lui une sentinelle technique, plutôt qu’un meneur de jeu. Si le maillot de numéro 10 est trop grand pour lui, ses dribbles peuvent parfois atteindre au Verrattisme.
On a tous un peu de mal avec sa coupe, son bandeau et son bouc anachroniques, mais sa classe balle au pied fait un bien fou devant notre défense si souvent aux abois.
Demeure néanmoins la même impression désagréable qu’avec Idrissa Gueye en son temps : les mecs sont géniaux quand on ne les attend pas mais jamais présents les grands soirs suivants. Vitinha ne peut plus se cacher derrière les méchants Sud-Américains inhibants. Qui, hier, l’a empêché de jouer, de tenter, de percer ?
Le Portugais est un superbe joueur qui manque de tempérament, de caractère et de personnalité. Sa frappe sur la barre ne sauve pas un match excessivement moyen, durant lequel, comme la défense centrale, il a été bien trop timoré, bien trop bas et bien trop lent à remonter le ballon et le cul de l’équipe. Être moyen un soir d’élimination, c’est presque plus grave qu’avoir été mauvais. C’est se suffire d’être borgne parmi les aveugles. Incapable de porter la contre-offensive, d’incarner la révolte, si autour de lui, comme hier, on n’est pas bons, Vitinha s’éteint gentiment.
Grégory Protche
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :