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Le Gri-Gri International

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#Numéros10PSG - Making of / L'Odyssée du 10

Publié par Grégory Protche / Gri-Gri International sur 28 Mars 2021, 18:00pm

Catégories : #Sports

L'Odyssée du 10, de Raphaël Cosmidis, Philippe Gargov, Christophe Kuchly, Julien Momont
#ofmaking Parmi les livres plus que lus pour écrire Numéros 10 : L'Odyssée du 10

 

Grand lecteur (la preuve ICI et ICI) d'un des précédents ouvrages du quatuor Cosmidis - Gargov - Kuchly - Momont, dans la collection Les Cahiers du Foot, chez Solar, j'ai profité du premier (et seul) rendez-vous chez mon éditeur, Jean-Philippe Bouchard, chez Solar, au sujet de mon livre consacré aux Numéros 10 du PSG, pour récupérer cet ouvrage sur lequel je lorgnais sans l'avoir encore acquis… à cause, pour aller vite, de la crise sanitaire, qui a perturbé mes pérégrinations et balades parisiennes directement ou non liées aux livres.

Bien content, je pelotais le livre en écoutant la conversation entre Xavier Chevalier, du site Virage, qui m'accompagne dans cette aventure éditoriale, et Jean-Philippe. Découvrant la préface de Omar Da Fonseca (ancien de PSG, Argentin), je demande à Jean-Philippe à quoi sert et ce que ça rapporte une préface. À rien ou à peu près. Au mieux, pour les livres grands formats, très grands publics, à riches illustrations, sur une thématique la plus large possible, un nom de préfacier célèbre, sympathique et identifié peut aider les représentants qui vont à la rencontre des libraires vanter nos œuvres et fourguer un argumentaire.

Pas pour moi, donc. Mais la porte n'est pas fermée. 

Dans la rue, je dis à Xavier que je voudrais bien Platini comme préfacier. Ça me ferait l'occasion de le revoir. Je l'interviewerais vite fait. Sur un seul axe : pourquoi n'a-t-il pas répondu favorablement aux lettres d'amour de notre président des années 80, le bon Francis Borelli, comme l'appelait Thierry Roland ? "Pourquoi je n'ai pas signé au Paris Saint-Germain, par Michel Platini" (Platini fait partie de ces gens qui ne disent pas PSG mais Paris Saint-Germain). Je mets ça en forme. On lui fait valider. J'ai une préface funky. Xavier trouve ça cool aussi.

Quelques jours plus tard, et répétant qu'on s'en fout au fond d'avoir ou pas une préface, il me dit que pour Platini, faut pas rêver. Ses embrouilles avec la Coupe du monde 2022 le rendent touchy. Ok.

Je fais un rapide tour par mail de mon soviet. Le résultat met à égalité Safet (Susic) et Leonardo.

J'avoue que je préfèrerais Leonardo. Condition : le rencontrer.

Mon Neymarien de beau-fils, à mon grand étonnement, voterait plutôt Safet. J'imagine que, dans son esprit, un livre, c'est pour les vieux : autant s'adresser directement à eux.

Xavier me fait vite comprendre que Leonardo n'aura pas le temps.

On ira donc sans préface. Christian Gavelle, photographe officiel du PSG depuis trente ans, essaiera néanmoins de contacter le maestro yougo… C'est vrai que ça aurait de la gueule : "Préface de Safet Susic". Mais, au fond de moi, je n'y crois pas complètement. À l'occasion de l'hommage à Mustapha Dahleb, en février 2019, j'ai pu papoter quelques instants avec mon héros. De bonne grâce, il a fait une photo avec mon livre.

 

Safet Susic / Hommage à Mustapha Dahleb, février 2019, Saint-Germain-En-Laye PSG
Safet Susic / Hommage à Mustapha Dahleb, février 2019, Saint-Germain-En-Laye PSG

 

Mais quand je lui ai parlé de la possibilité d'une interview pour Virage, il m'a refroidi pas mal. Baragouinant quelque chose comme "Je n'ai rien d'intéressant à dire". Et j'avoue l'avoir tout à fait compris. Qu'ai-je de si crucial à demander à un type sur qui j'ai tellement écrit rien qu'en le regardant ?

Mais, quand même, dans Virage, une belle et longue interview de Safet…

Pareil, je n'écrirai pas a priori de livre sur Safet Susic. Mais toute ma vie, dans tous mes livres, à un moment ou à un autre, je parlerai de Safet Susic. C'est une obsession raisonnable. Ce sera ma façon de l'honorer. De maintenir le foot présent, dans une de ses plus merveilleuses illustrations, quel que soit l'écrin.

 

Reste que la lecture de L'Odyssée du 10 m'aura été doublement profitable. Et dans l'absolu. Et relativement à mes Numéros 10 du PSG. Pour l'histoire du Numéro 10, techniquement, esthétiquement, stratégiquement, mythologiquement, intellectuellement, mystiquement même, numérologiquement, les Dé-Managers ont abattu un colossal boulot. Lisant et s'entretenant avec les meilleurs théoriciens, historiens et pédagogues des footballs de tous les horizons et de tous les niveaux. Proposant de courtes interviews passionnantes avec des chefs d'orchestre footeux, des numérologues, des chorégraphes, à propos du 10, du meneur dans une discipline collective, de son individualité, des croyances qui l'entourent. Reliant de façon très convaincante les vertus du potrero argentin (mais aussi du tango) ou des favelas au Brésil et la conduite de balle, la maîtrise technique et une certaine conception esthétique du geste. Mettant en avant la réflexion, très poussée en Hollande par exemple, au sujet des moyens de développer la créativité chez les jeunes joueurs en formation.

Un livre majeur.

L'Odyssée du 10

 

 

 

 

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