Se présentant comme un international angolais passé par les Queens Park Rangers alors qu'il n'a jamais évolué en Premier League, Barkley Miguel-Panzo a trompé un club lituanien qui n'a rien vu à la supercherie.
Les transferts dans le football tiennent parfois à très peu de choses. Certains clubs recrutent des joueurs en s'appuyant sur le long et méticuleux travail de leurs superviseurs ou alors en décortiquant des vidéos et des séquences de matches. D'autres se contentent visiblement de lire les fiches Wikipedia. La semaine dernière, le club lituanien du FK Panevezys qui évolue en deuxième division s'est félicité d'avoir recruté Barkley Miguel-Panzo présenté comme un attaquant international angolais.
Sauf que le joueur de 25 ans n'a jamais porté le maillot de la sélection africaine comme l'affirmait il y a encore quelques jours la fiche de la célèbre encyclopédie en ligne. Pour trouver un club, le buteur n'a rien trouvé de mieux que de gonfler son CV en espérant que son futur employeur ne soit pas trop regardant. Barkley Miguel-Panzo s'est donc inventé une glorieuse carrière avec deux saisons passées sous les couleurs de Queens Park Rangers (45 buts en 36 apparitions!) et trois sélections avec l'Angola (un but).
La suite du parcours falsifié de l'ailier est quand même moins prestigieux puisqu'il a atterri entre autres à l'AS Moulins, à l'AC Brévinois Foot ou encore le TVEC Les Sables-d'Olonne au niveau régional sans jamais s'imposer. Mais qu'importe, la supercherie a fonctionné et les dirigeants lituaniens se sont empressés de faire signer celui qui a fait trembler les filets de la Premier League en 2011-2012.
Un récidiviste
Barkley Miguel-Panzo n'en était visiblement pas à son premier coup d'essai en matière de bidonnage de CV. «À Moulins, il avait signé dans des conditions similaires. Il venait d'un essai à Dijon, alors en L2, qui ne l'avait pas conservé. On était en CFA, il n'avait même pas fait d'essai. Un joueur de L2, on tente le coup...», s'amuse Pedro Kamata, son ancien coéquipier, cité par L'Equipe.
Samedi, le FK Panevezys a reconnu son erreur et présenté ses excuses aux supporters tout en affirmant que l'affabulateur avait tout de même été testé à l'occasion de deux matches. A ce jour, le contrat n'a pas été rompu.