Ainsi que vous le découvrirez en parcourant le post précédant dans le temps mais suivant à l'écran celui-ci, l'impayable mais très achetable Jeune Afrique a encore perdu une occasion de plaire... en censurant littéralement un entretien - que vous retrouverez également dans le post suivant celui-ci - avec Stanislas Spero Adotevi. Navré, François de Negroni a envoyé à JA un courrier que nous avons pu nous procurer.
Monsieur,
Les arguments que vous utilisez pour répondre aux légitimes demandes de Stanislas Adotevi me paraissent bien spécieux : la "déontologie", le "format", etc. Des fadaises de journaliste.
Si ce n'était le fait de l'inculture, la vôtre, j'y verrais même une forme de discrimination.
Je veux dire par là que si vous aviez interviewé Alain Badiou (ou telle autre vedette blanche du discours), vous vous seriez plié, j'en suis certain, à leurs exigences, sans barguiner, ni faire preuve de cette mesquinerie.
Vous ignorez donc Adotevi, son statut de grand intellectuel africain, son magistère moral, la déclinaison passionnante de sa vie et de ses rencontres. Et vous le traitez en intellectuel exotique de deuxième ordre.
J'aimerais savoir si Fouad Laroui (mais est-il toujours à Jeune Afrique ?), est au courant de ce conflit ? Car je ne doute pas qu'il ne prenne le parti d'Adotevi. A la dernière réédition de "Négritude et Négrologues", il y avait consacré quatre pages.
Bien à vous.
François de Negroni.
PS : ci-dessous un teaser vidéo à propos de la réédition du livre d'Adotevi.