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Le Gri-Gri International

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#Gabon / Au Sénat, un jeune homo violé par un ministre et trois sénateurs

Publié par Gri-Gri International Echos du Nord sur 10 Avril 2016, 09:39am

Catégories : #Gabon 2011, #Francophonie, #Françafrique

#Gabon / Au Sénat, un jeune homo violé par un ministre et trois sénateurs

Paru initialement sous le titre :

Un jeune homosexuel violé dans l’enceinte du Sénat


C’est une scène qui a toute sa place dans un roman noir. Malheureusement, il s’agit d’un fait réel. Un jeune homosexuel qui avait l’habitude de vendre « ses charmes » à la notabilité du Gabon a été violé dans un bureau au Sénat, la chambre haute du Parlement gabonais. L’acte ignoble s’est déroulé vendredi dernier (25/03/16, ndlr) en soirée. Selon nos sources, le jeune homme avait décidé de changer cette vie, pour « avoir rencontré Dieu ». Sauf que cette saine résolution n’a pas été du goût de certains de ses amants. Ceux-ci ont décidé à leur manière de le lui faire comprendre. C’est ainsi que l’un d’entre eux, un sénateur, l’a invité à le rejoindre à son bureau vendredi. Le jeune homme s’y est rendu avec la ferme volonté de dire à son ancien compagnon qu’il a désormais choisi une autre voie. Mal lui en a pris.

Son amant avait décidé de lui « réserver une surprise » en guise d’adieu. Le sénateur a ainsi appelé deux de ses collègues et un ministre en fonction pour se joindre à cette orgie. Les quatre personnalités se sont enfermées dans le bureau en attendant l’arrivée du jeune homme. Lorsque celui-ci fit son entrée, elles se sont montrées très attendrissantes, aux dires des proches de la victime. Cette atmosphère très conviviale lui a fait baisser la garde. « Il avait accepté ce rendez-vous pour signifier à ce sénateur qu’il avait mis un terme à sa vie d’homosexuel. C’est d’ailleurs pourquoi il a exigé que la rencontre se passe au Sénat. Il savait qu’à cet endroit, rien ne pourrait lui arriver », aux dires des proches. Malheureusement, ses bourreaux ont fait le raisonnement inverse. Puisqu’il ne serait venu à l’esprit à quiconque qu’un viol sur homosexuel puisse être perpétré dans un environnement aussi sécurisé que le Sénat. De surcroît par des sénateurs accompagnés d’un ministre.

Dans le bureau, au regard de la confiance qui s’est installée, un verre d’alcool a été servi au jeune homme. Naturellement, le sénateur et ses complices avaient pris soin d’y verser une drogue. Une fois le verre avalé, la drogue va faire son effet sur le jeune homme. Les sénateurs et le ministre vont ensuite se livrer à des ébats sexuels d’une rare violence sur le jeune homme inconscient, pendant plusieurs heures. L’infortuné sera par la suite abandonné dans une ruelle qui jouxte le siège du Sénat après les faits.

Après avoir recouvré ses esprits, le jeune homme constatera que son état mérite qu’il se rende dans un hôpital de manière urgente. Il réussira à se rendre dans une unité médicale du sud de Libreville. Il sera gardé pour les premiers soins jusqu’à samedi en fin de journée. Le jeune homme, assurent ses proches, se dit en danger de mort. Ses bourreaux ont peur qu’il se mette à divulguer au premier pasteur venu tout ce qu’il sait du monde des homosexuels au Gabon. Il croit que ses bourreaux sont capables de l’éliminer physiquement. D’ailleurs, « toutes les personnes qui sont au fait de cette agression, à commencer par les gendarmes en poste au Senat qui l’ont vu entrer, jusqu’au personnel hospitalier qui l’a reçu en urgence, sont également en danger ».

Ali Bongo Ondimba, qui prône « l’égalité des chances » et le respect de « l’Etat de droit », doit tout mettre en œuvre pour que la justice se fasse dans cette affaire. Il a les moyens de savoir qui est ce ministre qui s’est livré à cette partouze, ainsi que les sénateurs qui l’ont accompagné. Il suffit pour cela d’aller consulter le dossier médical de la victime et la vidéo de surveillance du Sénat qui a sans doute enregistré le jeune homme lorsqu’il était encore dans les couloirs du Sénat. Ne pas le faire très rapidement équivaut à se rendre complice de tels agissements qui souillent l’image de la République.

TEXTE : G.L. in Echos Du Nord 330 (29/03/2016)

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