Communiqué du Bloc Identitaire
Extension de la déchéance de nationalité : une victoire idéologique et politique fondamentale
Le gouvernement a confirmé que l'extension des possibilités de déchéance de la nationalité française pour les binationaux condamnés pour leur implication dans une entreprise terroriste serait comprise dans la révision constitutionnelle, comme le président Hollande l'avait déclaré devant le Congrès après les attentats djihadistes de novembre.
Dès 2012, à la suite des attaques perpétrées par Mohamed Merah puis de l'arrestation des membres du groupe islamiste Forzane Alizza, nous avions réclamé l'application de la déchéance de nationalité. En 2014, alors qu'éclatait au grand jour les départs réguliers de « Français », dans l'immense majorité des cas issus de l'immigration et le plus souvent binationaux, pour s'engager dans le djihad en Irak et en Syrie nous lancions une importante campagne militante réclamant non seulement la déchéance de nationalité mais aussi l'interdiction de territoire. Nos affiches portaient alors le slogan « Aujourd'hui djihadistes en Syrie, demain terroristes en France » !
Alors que les événements nous ont, malheureusement, donné une fois de plus raison, le 16 novembre nous demandions à nouveau que soient mises en place ces mesures de salut public dans notre communiqué « Face aux attaques islamistes : 10 mesures d'urgence pour défendre la sécurité et l'identité de la France ». Premiers à réclamer l'application de la déchéance – ou du retrait – de nationalité (déjà contenus en partie dans notre Code civil) et l'extension de leur cadre, les identitaires ont une fois de plus joué le rôle de lanceurs d'alerte. L'idée a désormais traversé l'ensemble du spectre politique, pour convaincre jusqu'à la gauche gouvernementale. Le socialiste Benoît Hamon ne s'y est d'ailleurs pas trompé en déclarant : « c'est une mesure qui est dans le programme du Front National et du Bloc Identitaire ».
L'ancien ministre est l'une des nombreuses voix politiques ou « intellectuelles » s'élevant avec vigueur contre un projet présenté comme portant atteinte à la République. Rien que ça. Défendre le droit de binationaux condamnés pour terrorisme à conserver la nationalité française serait donc sans doute en revanche défendre la République ? La déconnexion avec le réel atteint des sommets, tout comme celle avec le peuple. D'après une enquête de l'institut ELABE publiée hier 86% des Français seraient favorables à l'extension de la déchéance de nationalité ! Une opinion majoritaire aussi chez les électeurs des partis de gauche.
Contrairement à ce qu'ont pu affirmer certains (y compris parmi ses promoteurs), cette mesure n'est pas uniquement symbolique et elle peut permettre de protéger davantage nos compatriotes en empêchant le maintien ou le retour sur notre territoire de binationaux impliqués dans des filières djihadistes. D'après Manuel Valls lui-même, ce sont un millier de « Français » qui seraient concernés.
Surtout, elle marque la réaffirmation du droit pour notre nation de dire qui est Français ou pas, et qui peut le rester ou pas. La déchéance de nationalité pourrait demain être étendue à un certain nombre de crimes marquant un divorce évident entre leurs auteurs et la communauté nationale.
Reste désormais à savoir si, au-delà de la posture ou de la tactique politicienne, messieurs Valls et Hollande auront le courage d'appliquer cette mesure dans des proportions permettant véritablement de renforcer la sécurité de la France et des Français.