Non Georges Dougueli, les Gabonais ne sont pas racistes mais plutôt ceux qui ont inspiré cet article le sont.
Si les Gabonais étaient racistes, les symboles de la République n’auraient pas subi le sort que Jeune Afrique lui réserve dans votre UNE sans réaction de la rue. Saviez-vous que Libreville a été créée par des esclaves libérés venant du Sénégal et d’ailleurs ;
Combien de conflits inter communautaires avez-vous couverts à Jeune à Fric venant du Gabon ? Quand la communauté équato-guinéenne était persécutée dans son pays par Macias Nguema, le Gabon en a accueilli des milliers.
Curieusement, pour ce peuple raciste, tous nos chefs d’Etat ont épousé des femmes étrangères (Deux Centrafricaines pour Léon Mba, deux Congolaises pour Omar Bongo, une Américaine et une Maroco-Française pour Ali Bongo) y compris de nombreuses personnalités gabonaises.
Si les Gabonais étaient racistes, les Diouf, les Paraiso, les Padonou, les Alvaro, les Mensah et autres Epouta sans oublier les poitevins, les Bernardini et j’en passe n’auraient pas eu envie de finir leur vie et celle de leurs progénitures dans un pays qui leur est hostile ;
Si les Gabonais étaient racistes la communauté haoussa n’aurait pas eu un des leurs comme sénateur de la commune d’Oyem, élu par ces racistes de Gabonais que vous décrivez, l’un des opposants les plus farouches au régime Bongo, Hamane Mamadou ;
Si les Gabonais étaient racistes, beaucoup de nos compatriotes n’auraient pas accepté d’acheter des parcelles de terrain auprès des Béninois, Togolais, Sénégalais, Français comme c’est le cas aujourd’hui en violation des textes en vigueur en matière de foncier dans ce pays de racistes ;
Si les Gabonais étaient racistes, certains forestiers qui ont fait fortune au Gabon et qui ont décidé de s’y installer n’auraient pas trouvé une parcelle de terrain pour y investir contrairement à d’autres pays où l’achat des parcelles est formellement interdit aux étrangers (Cameroun, Ethiopie, etc);
Si les Gabonais étaient racistes, nos villages et autres coins reculés du Gabon ne seraient pas peuplés aujourd’hui de Burkinabé, Béninois, Nigérians et autres Chinois, Malaysiens qui y pratiquent paisiblement l’agriculture, la pêche, l’exploitation forestière et y installent leur commerces ;
Si les Gabonais étaient racistes, les filles et fils du Gabon ne porteraient pas certains noms à consonance étrangère : Diouf Mba, Ousmane Makaya, Ayenoue Ona, Essono Camara ;
Si les Gabonais étaient racistes certains quartiers de Libreville ne porteraient pas des noms qui renvoient à certains pays étrangers : Lalala Dakar, Petit Paris, Oyo, ou London, Carrefour Kanté, etc.
Si les Gabonais étaient racistes, pour une population à 80% chrétiens, les mosquées ne pousseraient pas dans nos quartiers comme des champignons sans la moindre hostilité des autochtones.
Monsieur Dougueli, les Gabonais sont attachés à leur terre comme les Camerounais, les Congolais, les Français, les Américains. « Quand un étranger nous apporte sa force de travail, apportons-lui notre amitié en retour », disait quelqu’un. Cette amitié et cette hospitalité légendaire ne vous permettent pas de souiller nos armoiries.
Le Camerounais que vous êtes accepterait-il qu’un Gabonais vienne lui dire en plein Douala ou Yaoundé, « je suis plus camerounais que toi » ?
L’auriez-vous accepté pour votre pays le Cameroun ? Pouvez-vous nous confirmer qu’il y a un planton ou un chauffeur d’origine étrangère au cabinet de Paul Biya ? Le Directeur de cabinet de Paul Biya est-il mis en examen pour un dossier de criminalité financière et corruption comme Accrombessi ?
Le Gabon ne mérite-il pas d’accueillir la crème des étrangers plutôt que les Accrombessi rejetés par leur propre pays et miraculeusement fait roi au Gabon ? Les Dossou ne sont-ils pas d’origine étrangère ? Tous ces étrangers qui vivent au Gabon ne sont-ils pas locataires chez des Gabonais ? Dites combien d’étrangers ont été persécutés, massacrés ou expulsés comme ce fut le cas récemment en Afrique du Sud. Pas des expulsions orchestrées par le régime BONGO/PDG (opération Nguéné) défendu par Jeune Afrique, pour maquiller la mauvaise gouvernance, mais celles sollicitées par l’opinion nationale. Saviez-vous que les Gabonais ont protégé des Béninois quand Bongo Omar avait décidé de mettre l’armée à leur trousse après avoir été giflé par Mathieu Kerekou dans les années 70 ?
Je vous l’apprends aujourd’hui, la communauté béninoise se sent en insécurité au Gabon, non pas à cause de la supposée xénophobie des gabonais que les sbires du palais du bord de mer vous inspirent, mais plutôt à cause des frasques d’un Accrombessi ingrat (venu dans les bagages d’André Mba Obame) qui n’a aucun respect pour le pays qui a été si généreux envers lui transformant un petit agent immobilier des banlieues parisiennes en puissant Directeur de Cabinet du Président de la République gabonaise. Il n’y a qu’au Bongoland que de tels miracles s’opèrent et s’en offusquer fait de nous désormais des xénophobes !
Monsieur Douguéli, les Gabonais refusent de voir une clique infime de profito-situationnistes venir piller allègrement leurs ressources en narguant les Gabonais comme ce fut le cas de votre compatriote Kango Komo Jean alias John Travolta.
Les Gabonais refusent que leur pays soit sali à cause des pratiques mafieuses et criminelles (crimes rituels) d’une bande d’incapables qui ne sont devenus gabonais que par intérêt et non par amour.
Quand on est un homme d’honneur occupant d’aussi hautes fonctions, on démissionne pour se mettre à la disposition de la justice de son pays au lieu d’inspirer des articles aux relents de xénophobie comme cette proposition de loi inspirée par les mêmes profito-situationnistes du bord de mer qui heureusement semble être rejeté par les parlementaires pédégistes étonnés de sa teneur.
Monsieur Dougueli, de Jeune Afrique on vire à Jeune à Fric?
TEXTE - MARC ONA ESSANGUI