Il y aurait une fable satirique à écrire sur ces deux êtres de petite taille.
L'Argentin Messi, incontesté meilleur joueur du monde pourtant peu aimé dans un pays à qui il est incapable de faire gagner ni la Coupe du monde, ni la Copa America... un pays qui le suit à Barcelone, où il casse et dribble tout. Un pays dans lequel il a trop peu joué, transplanté qu'il fut dès son adolescence à Barcelone (où on assuma financièrement les opérations qui lui allongèrent les jambes). Un pays dans lequel, contrairement à la tradition des grands Argentins expatriés (Maradona, Riquelme ou, récemment, Tevez, pour ne citer qu'eux), Messi ne pourra pas finir sa carrière "dans le club de ses débuts"... Où il ne pourra s'offrir, comme on l'a vu avec Tevez, une Bonbonnière remplie juste pour le voir quelques minutes (et malgré le froid) à nouveau avec son maillot, le temps d'une soirée de présentation. Se faisant aimer (probablement pas gratuitement) ailleurs que chez lui, fagotté comme l'as de pique, presque un peu sale et débraillé, dans un 4w4 qui, s'il y avait un Etat au Gabon pour s'occuper des routes, semblerait vulgaire, cheap et pas à la hauteur d'un tel duo
Un président de dynastique droit divin français. Car ce sont les Français, plusieurs de leurs officiels l'ont avoué (et pas à demi-mot) dans le documentaire La Françafrique, qui l'ont installé à la suite de son père (qui ne règnera que 42 ans), en inversant le résultat des présidentielles de 2009... Un président qui, à l'instar de Messi, ne sera jamais, de toute façon, et quels que soient ses mérites et défauts, tout à fait accepté par "son" pays. Messi, on l'a vu, parce qu'il a grandi et mûri footballistiquement ailleurs. Alain-Ali, l'ancien chanteur devenu musulman et président, parce qu'il est régulièrement dénoncé par une partie de ses adversaires comme "Biafrais" - du fait de son adoption.
Chaka Hama Zulu