Le Tchad a décidé mercredi (17/06/2015) d'interdire le port de la burqa et du turban pour des raisons de sécurité après le double attentat-suicide qui a fait 33 morts lundi à N'Djamena. Et c'est l'impayable mais très achetable Jeune Afrique qui le révèle.
Deux jours après les attentes-suicides à N’Djamena, qui ont fait 33 morts et une centaine de blessés, le Tchad a décidé de prendre plusieurs mesures pour renforcer sa sécurité. « Le port de la burqa doit cesser immédiatement à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et les écoles mais sur toute l’étendue du territoire », a annoncé mercredi 17 juin le chef du gouvernement tchadien, Kalzeube Pahimi Deubet, lors d’une adresse aux leaders des différentes communautés religieuses à la veille du début du ramadan.
« Le port de la burqa, ou tout autre système de port de turban où on ne voit que les yeux, ce camouflage est désormais interdit », a ajouté le Premier ministre, demandant aux chefs religieux de relayer le message dans leurs « prêches », « lieux de cultes » et « mosquées ».
Instructions fermes
Le Premier ministre tchadien a précisé que « des instructions ont été données aux services de sécurité d’entrer dans les marchés et de ramasser toutes les burqas qui y sont vendues et de les brûler ». Il a prévenu que « tous ceux qui refusent d’obtempérer et qui se hasarderaient à braver la mesure en portant la burqa doivent être arrêtés, jugés en référé et condamnés ».
Cette décision intervient après le comité de crise formé mardi soir au retour du président tchadien Idriss Deby Itno d’Afrique du Sud où il avait participé au 25e sommet de l’Union africaine. « Des instructions fermes ont été données au gouvernement et aux services de sécurité (…) Des mesures supplémentaires (de sécurité) ont été prises par le chef de l’État », a expliqué Kalzeube Pahimi Deubet.