PS : La titraille est de la rédaction
L’ouverture de la ligne aérienne entre Alger et New York annoncée plus d’une année n’aura pas lieu. Et pour cause ! La partie américaine a émis une condition préalable qui consiste d’abord en l’ouverture du ciel aérien algérien. C’est du moins ce qu’a indiqué le ministre des Transports aujourd’hui lors de son passage au Forum du quotidien El Moujahid.
« Le lancement de la ligne aérienne entre Alger et New York est bloqué en raison de l’exigence américaine d’ouvrir le ciel algérien (Open Sky), a répondu Amar Ghoul à une question sur le sort de cette ligne annoncé auparavant. Cependant, les autorités algériennes ne semblent pas intéressées par cette condition, puisque selon l’invité du forum, « nous n’avons aucun intérêt à ouvrir l’espace aérien en ce moment ». Il s’agit seulement d’une ligne qui est censée réduire l’escale des passagers entre les deux pays soit par l’Europe ou par les pays voisins. Une situation qui a suscité l’étonnement du ministre qui a expliqué « qu’avec le Canada nous avons ouvert une ligne sans aucune condition ».
S’agissant de l’ouverture de ciel pour le secteur privé, Amar Ghoul a encore réaffirmé que « cette décision revient au gouvernement et non pas au ministère des Transports ». « C’est le gouvernement qui a gelé en 2009 la loi de 1998 qui autorise l’ouverture du marché au secteur privé et c’est à lui de lever le gel des agréments » a précisé encore le ministre. Et dans le cas où il y aura des autorisations, Amar Ghoul a précisé que celles-ci seront soumises à des cahiers de charges, tirant ainsi les leçons de l’échec des expériences à l’instar de ce qui est arrivé à la compagnie Khalifa Airways.
Répondant à certains patrons algériens qui ont exprimé dernièrement leur souhait d’obtenir l’autorisation d’ouvrir des lignes aériennes privées, Ghoul a indiqué que « l’ouverture au privé ne sera pas en faveur d’une personne mais en faveur de l’intérêt public ». En revanche, il les a appelé à aller chercher des marchés à l’étranger et non pas concurrencer le secteur public. Selon lui, « le privé doit être complémentaire au secteur public et non pas un concurrent».
Par ailleurs, le ministre a reconnu que la carence de la flotte aérienne algérienne en termes d’appareils se répercute largement sur la politique d’Air Algérie d’assurer les lignes intérieures. Selon lui, « le nombre d’appareils que possède Air Algérie ne lui permet pas de desservir convenablement toutes les destinations internes. «La demande dépasse largement l’offre et dans ces conditions, nous ne pouvons pas abandonner des lignes stratégiques vers l’international au profit lignes intérieures », a-t-il encore ajouté.