Pour situer Martin Fofié, chef rebelle bien connu depuis 2002, dont il est question dans le post ci-dessus, extrait d'une interview de l'ancien juge Ramaël (qui enquêta, en particulier, et plutôt à charge contre Gbagbo, sur la disparition de l'ancien journaliste et consultant français Guy-André Kieffer), ces jours-ci, sur RFI, à l'occasion de la sortie de son dernier livre :
"Le 5 janvier 2012, vous allez dans le Nord, à Korhogo, interroger des prisonniers. Le site est sous sous le contrôle des Forces nouvelles pro-Ouattara (voilà pour l'établissement du lien entre les FN, responsables de tant de boucheries, et ADO) et surtout un commandant que vous décrivez comme "le plus grand tueur en série de votre carrière ?
C'est assez choquant de voir un homme - Fofié Kouakou Martin, c'est son nom -, qui est cité, et je le dis dans mon livre, à l'ordre du crime international. Il y a une citation extraite d'un rapport des Nations unies qui indique que cet homme est un criminel. Et quand j'y allais, il était toujours le seigneur et maître de cette ville, de cette région, et j'avoue que je comprends mal que, non seulement il soit encore là, mais surtout qu'il ait pu m'empêcher d'entendre des témoins."
Rappelons, pour mémoire, que l'ONU reprochait notamment au Caporal Fofié Martin Kouakou commandant des Forces rebelles pour le secteur de Korhogo les crimes suivants :
- recrutement d’enfants soldats.
- Enlèvements,
- Imposition du travail forcé,
- sévices sexuels sur les femmes,
- arrestations arbitraires
- exécutions extrajudiciaires, en violation des conventions relatives aux droits de l’homme et du droit international humanitaire;
- obstacle à l’action du GTI, de l’ONUCI et des forces françaises et au processus de paix tel que défini par la résolution 1633 (2005).
PS 2 : pour en savoir plus sur Kouakou Martin Fofie : ICI.