Depuis Novembre 2011 Laurent Gbagbo, l’ancien président de la Côte d’Ivoire, a été détenu à la Cour pénale internationale à La Haye, accusé d’être un "co-auteur indirect" de crimes graves contre l’humanité pendant la crise post-électorale dans son pays. Mais beaucoup de gens se demandent pourquoi et doutent de la légitimité de ces accusations. Pour beaucoup, c’est son adversaire politique des élections présidentielles de 2010, Alassane Ouattara, qui devrait être à sa place en détention à La Haye, avec Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale, qui a dirigé la rébellion de 2002 qui a divisé le pays en deux.
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Pourquoi n’y a-t-il pas de procès pour les crimes graves commis par les rebelles qui ont attaqué la Côte d’Ivoire en 2002 dans les régions centre, Nord et Ouest (connu sous le nom CNO), qui sont restés sous leur contrôle jusqu’au 17 Mars 2011, lorsque Ouattara les a renommer Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI)?
Un mouvement de résistance d’envergure internationale est alors né pour réclamer la vérité et la justice dans cette histoire bizarre.
Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur des élections du 2 décembre 2010 par Youssouf Bakayoko, le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Selon la Constitution ivoirienne, cette commission est autorisée à déclarer uniquement les résultats provisoires.
La victoire de M. Ouattara a été annoncée dans une chambre à l’Hôtel du Golf – le siège de la campagne électorale de M. Ouattara – en l’absence, et donc sans l’approbation du Conseil constitutionnel, qui est responsable, conformément à la Constitution ivoirienne, pour déclarer les résultats définitifs du scrutin. Le président de la CEI, M. Bakayoko, était seul, sans la présence de ses collègues de la commission quand il a fait l’annonce de la prétendue victoire de Ouattara à l’Hôtel du Golf. Pendant ce temps, les représentants de la commission l’attendaient au siège de la CEI où ils devaient parvenir à un consensus sur les résultats provisoires.
Ainsi, les résultats provisoires, non approuvées par tous les membres de la CEI et sans la présence des représentants des candidats respectifs, ont été déclaré comme les résultats définitifs du scrutin.
C’est encore un mystère de savoir qui a gagné les élections du 28 Novembre 2010 entre le président sortant, Laurent Gbagbo, un historien, socialiste et le père fondateur du système de multipartisme en Côte d’Ivoire et Alassane Ouattara, qui a été Premier ministre sous le régime dictatorial de Félix Houphouët-Boigny de 1990-1993 et qui a fait une carrière dans la diplomatie internationale à la Banque centrale des Etats de l’Afrique (BECEAO) et au Fonds monétaire international.
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