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Le Gri-Gri International

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Ce que se permet de dire un ambassadeur US à un président africain

Publié par Gri-Gri International dr sur 7 Juin 2014, 10:04am

Catégories : #Sénégal 2011

Ce que se permet de dire un ambassadeur US à un président africain

« Le Sénégal s’écarte parfois du leadership dans le champ de la politique étrangère, alors même que les soldats et les diplomates sénégalais s’acquittent de leur tâche de façon exemplaire ».

De prime abord, la critique n’est pas fausse dans l’absolu, mais elle est vachement perfide. Le Président Sall (censé incarner le leadership) est cloué au pilori ; tandis que ses militaires et ses diplomates sont magnifiés. Si son Excellence Lewis Luckens voulait favoriser des fêlures entre le chef de l’Etat et les deux appareils-clés que sont l’armée et la diplomatie, il ne s’y prendrait pas autrement.

« La voix forte du Sénégal est restée inaudible lors du vote des Nations-Unies pour condamner l’agression de la Russie en Crimée, l’utilisation des armes chimiques en Syrie et les violations des droits de l’homme en Corée du Nord ».

Ici, la charge est gratuitement violente et insultante. Sur l’échelle des priorités diplomatiques, comment Washington peut-elle exiger que Dakar place le Sahara Occidental et le Nord-Mali après la Crimée ? Le sort de la Crimée ne conditionne pas le destin du Sénégal. La Crimée n’est ni membre de l’UA ni de la CEDEAO. Encore moins de l’OCI. S’agissant de la Syrie, le Sénégal abrite une vieille et immense colonie de Libano-Syriens dont il ne saurait faire litière dans la définition de ses choix diplomatiques. En ce qui concerne la Corée du Nord, les Américains apparaissent comme de mauvais donneurs de leçons. Car la Maison-Blanche, le Pentagone et la CIA chouchoutent infatigablement l’Arabie Saoudite, royaume où la charia tue et mutile atrocement par le sabre. Et où les femmes peinent à conquérir le droit d’être au volant de leurs bagnoles. Par ailleurs, l’Amérique qui a récemment exécuté, à la seringue, un Noir (il est mort après une agonie émaillée de vigoureuses convulsions) peut bien rivaliser, sur ce chapitre précis, avec la patrie de Kim Il Song.

Commentaires : Babacar Justin Ndiaye

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