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Le Gri-Gri International

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Ah si l'immolée d'Abidjan avait été tunisienne...

Publié par Gri-Gri International GP (feat Moussa Touré) sur 27 Mai 2014, 11:10am

Catégories : #Côte d'Ivoire - Élections 2010

Ah si l'immolée d'Abidjan avait été tunisienne...

Depuis quelques jours une affaire agite frénétiqument les titrologues, propagandistes et autre cyberactivistes ivoiriens : une jeune femme, OUATTARA MADJARA, s'est publiquement immolée. Accablée de dettes, liées au non règlement de celles des autorités à son égard, la dame est notoirement proche du camp Ouattara. Pas une intime. Pas un membre de ces premiers cercles de familiers dont La Lettre du Continent (et Vincent Hugeux, de l'Express, qui la lit avec assiduité) aiment à nous conter bi-hebdomadairement les fortunes et disgrâces. Mais assurément une militante du RDR, le parti présidentiel. Suffisamment gironde et souriante pour que posent avec plaisir en sa compagnie des vedettes du Ouattarisme (qui n'aura produit que ça) comme l'homme au pistolet d'or Wattao, rendu pathétiquement célèbre par un reportage du journaliste français Christophe Hondelatte.
À la découverte des premières photos de cette femme en chair en train de griller, les médias gouvernementaux, ouattaristes, ainsi que leurs relais sur les réseaux sociaux, ont adopté une version frelatée des faits particulièrement cynique, mensongère et scandaleuse. À les en croire, si Madjara avait attenté à ces jours, c'était en raison de dettes contractées par l'État ivoirien durant la présidence de Laurent Gbagbo et jamais honorées.
Certains feront même d'elle un membre encarté du…FPI !
Grâce à la vigilance des cyberactivistes pro-Gbagbo des réseaux sociaux, en citer un serait oublier les autres dans cette histoire, grâce aux faits, documents et témoignages crédibles qu'ils ont systématiquement et méthodiquement opposés aux sornettes infâmes des médias dominants ivoiriens, la vérité sort au grand jour.
Au point qu'un conseiller de Guillaume "PAN ! PAN !" Soro a fini par, courageusement, dénoncer ces mensonges et injures déversées sur la jeune femme par son propre camp.

AFFAIRE OUATTARA MADJARA: LE TEMOIGNAGE DE MOUSSA TOURE (CONSEILLER DE GUILLAUME SORO)

J'ai entendu et lu beaucoup de mensonge et découvert avec beaucoup de dégoût une vaste entreprise de diabolisation de Ouattara Madjara alias Oxy Chocolat D Oxana, la jeune femme qui a tenté de s'immoler devant le Palais de la Présidence, au Plateau. Mon amertume tient au fait que les injures les plus graves sont venues de son propre camp, notre propre camp. Je connais Madjara, une femme forte, courageuse, battante, engagée pour la cause d'Alassane Ouattara et du RDR. Elle s'est battue corps et âme pour que notre régime soit au pouvoir aujourd'hui. Je fais partie de ceux qui lui ont conseillé d'aller en exil au Burkina Faso, parce que son nom revenait dans tous les forums LMP parmi ceux des gens à abattre. Son domicile avait même été indiqué sur Facebook. De Ouaga, elle est allé en France où elle a mené une guérilla médiatique contre le régime de Gbagbo. Les dettes que Madjara détenaient sur l'Etat de Côte d'Ivoire n'ont jamais été honorées, alors qu'elle est de notre camp, qu'elle connaît personnellement tous les actuels dirigeants, a leurs numéros de téléphone direct, fréquente leurs bureaux... Personne n'a levé le petit doigt pour aider cette jeune dame, une militante convaincue, jusqu'a ce qu'elle s'enfonce dans la misère, une misère noire. Vidée de son appartement de la Riviera Palmeraie, elle a erré de proche en proche, ses affaires dispersées dans tout Abidjan. Pourtant elle avait des dizaines et des dizaines de millions en créances. Elle ne mangeait pas à sa faim. Et ce qui l'a assassiné, c'est la maladie de sa mère. Victime d'un AVC, Madjara s'est rendue à son chevet à Korhogo, mais vu la gravité de son état, la pauvre dame a été évacuée sur l'Institut de Cardiologie d'Abidjan où elle a été admise aux soins intensifs. Madjara a frappé à toutes les portes pour avoir un peu d'argent sur ses créances pour soigner sa mère. Rien. Par désespoir, elle a décidé de se suicider. Si nous ne l'avons pas aidé, respectons au moins sa douleur. Ceci n'arrive pas qu'aux autres. Personne ne sait ce que le Destin lui réserve.

En Tunisie, avec bien moins crapuleux et déshonorant, on a fait démarrer une révolution depuis les réseaux sociaux.

Photo - dr Texte - G.P.

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